Pensées pour moi-même (4)
Datte: 26/05/2018,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
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fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
... ou ce qu’ils ont pu faire de leur dernière journée de vacances, une fois que je les ai définitivement quittés dans le terminal ferroviaire. Il m’étonnerait fort, par exemple, que Jean-Philippe ait pu se permettre d’adopter une attitude ou une conversation de mecs un peu scabreuse avec David. Il est plus probable en fait qu’ils ont passé ce dernier jour à se renfermer chacun dans une sorte de bulle personnelle, évoquant en solitaire le souvenir de celle qui serait à tout jamais indissociable de ce voyage outre-Manche. Je les imagine mal en tout cas faire comme si rien ne s’était passé et aller stupidement visiter Buckingham Palace ou le Musée des Portraits sans se sentir un peu à côté de leurs pompes. Je ne pense pas me tromper beaucoup en pronostiquant que le retour à Arras a dû être pour eux comme une délivrance. Tu m’excuseras de t’embêter avec ma nostalgie mélancolique, Alice. Ce n’est pas la première fois que je me sens aussi mal dans ma tête, mais il me semble que cette fois-ci, c’est un peu plus douloureux que les autres fois : pour tout te dire, j’ai l’impression de refaire le même parcours mental que celui qui m’a fait plonger quand Nicolas est parti. Je m’attends à passer des moments difficiles dans les semaines à venir. Mais rassure-toi : probablement, ce sera aussi comme les autres fois : comme le dit la morale de la fable : « Sur les ailes du temps, la tristesse s’envole. » Voilà, cette fois, je crois bien être arrivée au terme de mon récit. Je sais qu’il serait ...
... stupide de te remercier, Alice, pour toute la patience dont tu as fait preuve tout au long de mon histoire (que tu aies d’ailleurs sauté ou non les passages les moins convenables) : après tout, nous nous sommes juré mille fois d’être amies pour la vie et je connais toute la valeur de ce serment renouvelé. Tu sais qu’en cas de besoin, tu pourras tout autant compter sur ma compréhension… même si cette compréhension devait n’être, comme la tienne, que virtuelle. Ton amie à jamais, Camille Et c’est sur ces mots que mon journal s’est arrêté, il y a de cela maintenant un an.Je ne voudrais pas que les choses restent en l’état : j’estime que je vous dois les quelques mots qui suivent.* * *D’abord, je tenais à vous rassurer sur le fait qu’aujourd’hui, je vais bien. J’ai surmonté, comme prévu, la fatigue morale qui m’avait assaillie, même si ce fut au prix d’efforts assez considérables (et le tout sans recourir aux médicaments, cette solution de facilité qui ne fait jamais que reporter la résolution des problèmes).En fin de compte, j’ai tiré une leçon de mon épisode londonien : j’ai bien compris que je n’étais pas assez robuste pour me permettre de jouer comme je l’avais fait, en dissociant le plaisir physique de toute considération sentimentale, que vraiment, ce genre de jeu n’était pas fait pour moi. Je ne veux pas, en disant cela, adresser à qui que ce soit un message moral crypté, commandité par une quelconque ligue de vertu, non : chacun gère cette partie de sa personnalité comme ...