1. Aparté


    Datte: 30/05/2018, Catégories: hh, hplusag, campagne, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral hdanus,

    ... s’excusant de sa présence d’une voix d’adolescent qui n’avait pas fini de muer. Je ne pouvais faire moins que de me montrer aimable : ce que je fis… Après qu’il se fut installé dans sa chambre, nous nous retrouvâmes dans la pièce à vivre du chalet. Il me tendit la main. Sa poignée de main était franche, ni molle, ni brutale. Comme nous étions au milieu de la matinée, je lui proposai un café que nous allâmes boire à la cuisine. Tandis que je m’adossais à la fenêtre, il s’assit à table. Il me renouvela ses excuses pour le dérangement qu’il m’occasionnait. J’entretins la conversation en le questionnant sur ses études. Il me répondait brièvement ; embarrassé, me sembla-t-il, d’être le centre d’intérêt. Après chaque question, j’étais obligé de relancer la conversation. J’appris en vrac qu’il était à l’U.C.L.A, qu’il avait brillamment terminé sa deuxième année, qu’il n’était pas sportif, qu’il détestait les mondanités de toute sorte, qu’il avait dix-neuf ans et demi. Tout en bavardant, je l’observais. Ses fringues informes ne l’avantageaient pas et j’aurais été incapable de dire à quoi ressemblait son corps. Son visage, aux traits fins et réguliers, n’avait rien de remarquable. Ses cheveux me rappelaient, blondeur mise à part, les miens quand j’avais son âge (après mai 68) : ils descendaient en ondulations naturelles jusqu’à toucher ses épaules. Un physique, une apparence qui eussent été tout à fait banals si deux détails n’avaient pas détonné dans cette uniformité : ...
    ... l’expressivité de son visage éclairé par des yeux bleu acier et la texture fragile de sa peau. Il pouvait oublier de se raser, ça ne se voyait sans doute pas. Sa peau avait l’éclat de la jeunesse, la fraîcheur de ces peaux de publicité. Non pas une peau de bébé. Il faut être une mère pour trouver jolie la peau d’un nourrisson. Sa peau, c’était autre chose : un éclat, une vie, un rayonnement. J’avais envie de la toucher autant pour la caresser que pour m’assurer de son existence. Ce désir tout à fait saugrenu aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Je pouvais suivre aux contractions des ses muscles faciaux le cheminement de ses émotions. J’eus l’impression - et j’en eus la confirmation a posteriori - qu’il devait lui être très difficile de mentir, de cacher ce qu’il ressentait. Je lisais d’ailleurs toute la méfiance que, de prime abord, je lui inspirais. Peu à peu, se rendant compte que je n’étais pas une espèce d’enquêteur au service de son père (il me l’avoua plus tard), il se détendit. Sa voix changea, se réchauffa, ses réponses s’étoffèrent et il finit par lui-même me poser quelques questions. Au bout d’une demi-heure, il se retira. Prétextant la fatigue causée par le décalage horaire, il me dit qu’il allait se coucher et qu’il ne se lèverait sans doute pas avant le milieu de l’après-midi. J’avais programmé une randonnée : je m’équipai et je partis. Quand je regagnai le chalet, six heures sonnaient à l’église du village. Je trouvai Jean-Charles au bord de la piscine, allongé sur un ...
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