1. Suis-je candauliste ?


    Datte: 08/06/2018, Catégories: fhh, fhhh, cocus, hotel, caférestau, boitenuit, danser, voiture, fsoumise, jalousie, noculotte, pénétratio, double, Partouze / Groupe fsodo,

    ... rhabilles pas, les voisins vont te voir.— À quatre heures du mat ? Tu deviens parano. Elle est entièrement nue, mis à part les escarpins. L’autre est sur ses talons, tout aussi peu présentable si ce n’est qu’il a encore son pantalon. Ils ont repris leur chambard de potache, verbe haut, rire facile, au risque de réveiller le quartier. Je leur intime de faire silence mais sans illusion. Inquiet je scrute les alentours, au demeurant sans rien voir ; cela ne me rassure qu’à moitié. Je n’ai pas plus vu quand le Noir a embarqué sa comparse sur son épaule et pourtant elle y est ! C’est un fait. Et il entend l’y garder, administrant des claques sonores sur le fessier à portée quand elle se montre turbulente. La naïade s’esclaffe en retour. À se demander si elle n’a pas fumé la moquette… Je me dépêche d’aller déverrouiller la porte d’entrée, non pas tant pour cacher mon code d’entrée au regard de nos amis que pour soustraire au plus vite ce spectacle par trop compromettant, à la vue d’un éventuel voisin frappé d’insomnie. Je me demande si on a bien fait de venir à la maison ? ooo000ooo Le retour au bercail est pour moi rien moins que triomphant. Jean-Yves a posé sa charge. Le couple attend, enlacé, bras dessous, bras dessus à la façon des amoureux. Annie colle à son jules, c’est mon impression, on la croirait en visite. Une bouffée de colère m’empourpre le visage, je prends le parti de fuir. — Je vais faire du café. Ces menues tâches me donnent le temps de reprendre mes esprits. Il ...
    ... n’y a plus personne au salon quand j’y reviens. Je les retrouve dans notre chambre à coucher, sur le lit conjugal. Mon épouse cavale son destrier, déjà enchâssée sur son pivot, genoux ramenée sur ses flans et cul offert. Elle se trémousse doucement, comme on fait parfois pour exalter la sensation. Damien s’apprête à percer, le gland posé sur la rondelle. Je devine qu’il attend que le bassin se stabilise avant de pousser plus loin. La beauté de la scène que j’appréciais tantôt ne m’apparaît plus autant évidente. Au contraire, je prends tout à coup conscience que ce spectacle, dans cette chambre, sur ce lit, qui me sont tous deux si familiers, m’est devenu insupportable. Je tourne les talons et m’en reviens me réfugier au salon où je me sers une nouvelle tasse de café. Je n’ai pas vidé ma tasse que le concert commence, d’abord pianissimo puis les cuivres. Mon cœur s’affole, des larmes perlent, de rage plus encore que de chagrin. Damien a laissé ses cigarettes sur la table du salon, je m’en empare. Ce n’est pas dans mes habitudes, je ne fume pas d’ordinaire, dix cigarettes tout au plus, tout au long de ma vie, celle-ci sera la onzième. Incapable de supporter plus longtemps la sérénade je m’en vais la fumer à l’extérieur. J’ai la bougeotte, impossible de rester en place, je m’en vais errer dans les allées du jardin. Tout m’insupporte, le râteau que je jette au loin, le dahlia qui souffre ma colère, mon mégot que je jette rageusement parce que la fumée me brûle la gorge. Mes pas ...