1. La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°1175)


    Datte: 12/06/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... d'honneur. A croire que d'autres fantômes les tenaient à bout de bras, ces chandeliers étaient espacés d'environ deux mètres, jalonnant ainsi de part et d'autres le long couloir en l'éclairant sans toutefois en chasser totalement l'obscurité car la brume bleutée cachait les débris disposés au sol. Alors prudemment avec angoisse, je me suis mise à avancer, presque sur la pointe des pieds, priant pour ne pas me blesser, et bizarrement je ne sentis sous mes pieds aucun obstacle comme si les débris de toutes sortes avaient disparu. Tout d’un coup tout au fond du couloir, j'aperçus une lanterne, elle aussi suspendue dans le vide, se balancer devant-moi et m’indiquant de prendre le couloir suivant, celui de gauche. Je m'avançai donc avec inquiétude dans sa direction. Mais j'avais beau aller vers cette lanterne fantasmagorique, celle-ci demeurait toujours aussi loin. Elle me guidait tel un phare. Arrivée au fond de cet autre couloir, cette lanterne descendit les larges escaliers qui eux aussi étaient embrumés ainsi leurs marches étaient cachées. Afin de ne pas tomber, je les descendis doucement me tenant à la rampe en bronze sur le côté. Au toucher, j’essayais de la secouer pour tester sa solidité et quelle fut ma surprise de constater qu’elle était entretenue et solidement amarrées aux bords des marches et donc qu’elle n’était plus du tout dans l’état rouillée et pitoyable telle je l’avais découverte à mon arrivée. La peur, la honte et l'excitation croissaient en moi en ...
    ... proportions presque égales. J'ignore qu'elle était cette audace qui me faisait avancer. Mon pouls s'accéléra plus encore, lorsque arrivée en bas des marches d’escaliers donnant dans le grand hall, je vis la grande et lourde porte d'entrée redressée, restaurée et replacée magiquement dans ses gonds, s'ouvrir toute seule devant moi, dans un lent et sinistre grincement à faire peur un mort ! L'espace d'un instant, je m'arrêtai sur le seuil, me sentant quelque peu oppressée, par l'immensité lugubre extérieure qui s'ouvrait devant moi, tel un trou noir. Toute frissonnante de par le brutal changement de température comparé à la douce chaleur qu'il faisait dans le château chauffé lui aussi par cette surnaturelle magie spectrale. Heureusement, dehors l'orage avait cessé, le silence et le clapotis des gouttes d'eau sur les marches en pierre du perron faisant place au cahot des éclairs et des trompes d'eau tombant du ciel, laissant derrière lui la nature abreuvée jusqu'à plus soif et des sols plus que détrempés. Pourtant c’est dans cette fraîcheur humide que toute tremblante dans ma nudité et sous les agressions sournoises du vent, froideur éprouvée aussi sous la plante de mes pieds comme si j’étais sur un lac gelé, alors que je me trouvais simplement sur ce sol mouillé et froid, je sortis ainsi dans la nuit. En proie à cette indescriptible folie, qu’était la mienne, je m'avançais le coeur battant, transie de froid dans la semi-obscurité laquelle la pleine lune éclairait entre les nuages chassés ...