La rencontre
Datte: 18/06/2018,
Catégories:
ffh,
frousses,
inconnu,
Masturbation
Oral
pénétratio,
init,
humour,
sf,
— Docteur Shank ? La voix me fit sursauter. J’étais persuadé que j’étais seul. Il faisait nuit, j’étais dehors ; j’étais sorti pisser, tranquillement, et voilà qu’il y avait quelqu’un dans mon jardin ! — Docteur Shank ? Pourquoi m’appelait-il "docteur" ? Et à qui appartenait cette voix ? Son intonation même me paraissait étrangère. Tandis que j’achevais d’uriner, je tentai du coin des yeux de percer la semi-obscurité autour de moi. Mais je ne vis rien du tout. Celui qui m’appelait devait demeurer caché derrière un arbre ou un bosquet. — Qui est là ? tentai-je, d’une voix faussement assurée. Il y eut un court silence, mais la voix reprit bientôt. — Docteur Robert Shank ? Non, là, il y avait manifestement une erreur… Me refroquant sommairement, je m’approchai de l’endroit d’où elle paraissait provenir, et répondis : — Qui que vous soyez, montrez-vous ! Deux petites choses sortirent lentement de l’ombre des buissons et s’avancèrent sous la pâle lumière qui provenait des fenêtres de la maison. J’éclatai soudain de rire : j’étais en face de deux marionnettes d’E.T., le pauvre extra-terrestre de Spielberg, qui dardaient vers moi leurs stupides gros yeux. Je soupirai ; j’avais eu peur de deux gamins déguisés… — Vous êtes bien le docteur Robert Shank ? reprit l’un des deux d’une drôle de voix.— Ah, non… désolé… Ils hésitèrent un court instant, me fixant toujours, puis l’un d’entre eux se mit à hurler en se tournant vers son collègue : — Zorglub !!! Pag zatum ! Iö ! On aurait dit ...
... qu’il engueulait l’autre. Mais celui-ci s’en foutait au large, il continuait de m’observer avec une lueur admirative débile au fond des yeux. Je m’adressai donc prioritairement à lui : — Bon, allez, les gosses ! C’est pas le tout, mais là vous êtes dans mon jardin et je ne suis pas le toubib que vous cherchez, alors ouste ! Dégagez !— Nous ne sommes pas des‘ghoss’ et je ne comprends pas‘to beeb’. Nous sommes des… À cet endroit, il émit un son curieux qui ressemblerait à celui que ferait un papier s’embrasant. Il marqua une pause, puis reprit : — Des extra-terrestres, si vous préférez.— Mais bien sûr ! Et moi je suis le grand méchant loup ! Allez, dehors !— Je ne comprends pas tout ce que vous dites, mais il semblerait que vous mettiez en doute notre origine.— Euh, franchement ? Vous voulez un miroir pour voir comment vous avez l’air cons ? L’autre prit soudain la parole, vilipendant une fois de plus son associé : — Avazaglob ! Zo zo woran ! Iä ! L’invectivé sembla réfléchir un moment, tournant ses grands yeux cons vers le ciel, puis me dit : — Mon camarade suggère que vous pourriez être désemparé par notre choix d’apparence.— Ha ha ha ! répondis-je gaiement.— Je vais donc sonder votre cerveau, continua-t-il obstinément, afin de déterminer ce qui sera le plus représentatif à vos yeux.— Bon, les gars, vous êtes bien gentils, mais maintenant il faut vraiment y aller, ils vont s’inquiéter, à l’asile… Une légère douleur fulgurante me traversa soudain la tête ; le temps d’un battement ...