La rencontre - Histoires de Sexe

La rencontre

... de cil et mes deux E.T. avaient disparu ; à leur place me faisaient face un Alien monstrueux et un Predator tout aussi laid, qui me fixaient de leurs quatre yeux aimables. — Joli ! fus-je obligé d’admettre, en reculant d’un ou deux pas. Mais je vous préférais avant…— Est-ce que vous nous croyez, à présent ?— Euh, vous n’avez pas quelque chose d’un peu moins… enfin, d’un peu plus… euh…— Attendez… Encore une douleur fulgurante, et une demi-seconde plus tard, mes deux sympathiques amis se transformèrent à nouveau et j’eus l’insigne honneur de contempler tout à la fois Monsieur Spock et Lance Armstrong qui me fixaient à leur tour de leurs quatre yeux tout aussi aimables que ceux des bestioles précédentes. — C’est bon, c’est bon, arrêtez ! fis-je en reculant encore un peu. Je suis largement convaincu que vous n’êtes pas d’ici.— C’est bien.— Oui, formidable. Mais j’aimerais autant admirer votre véritable forme…— Nous n’avons pas de forme.— Okay… Euh, une apparence ? Enfin, j’sais pas, montrez-vous tels que vous êtes au naturel, quand vous vous promenez tranquillement entre vous sur votre planète.— Nous n’avons pas de planète…— Oui, évidemment…— … et notre nature n’est pas chimique comme la vôtre ; nous n’avons pas d’enveloppe stabilisée ; les lois de la gravitation de votre planète ne nous permettront pas d’apparaître durablement dans notre état primitif et naturel, mais afin de vous contenter, nous allons durant quelques secondes nous présenter ainsi. J’attendis avec curiosité et ...

... soudain, les deux formes que j’avais devant moi parurent se désagréger en des millions ou des milliards de minuscules grains de je-ne-sais-quelle matière qui se mirent à tourner assez rapidement les uns autour des autres en rayonnant d’une vive lumière blanche, et en émettant par intermittence ce qui ressemblait à de minuscules éclairs reliant deux de ces grains. J’étais réellement abasourdi. Mais ce spectacle ne dura qu’un court instant et rapidement les "particules" se réagrégèrent, reformant pour mon plus grand plaisir Monsieur Spock et Lance Armstrong. — Ouaouh ! Impressionnant ! Et vous pouvez prendre n’importe quelle forme ?— Probablement.— Mais au fait, comment connaissez-vous notre langage ?— Il est assez facile à apprendre.— Et votre collègue, tout à l’heure, il baragouinait autrement, non ?—Baragwinè ?— Il parlait dans une autre langue ?— C’était pour vous impressionner, pour faire plus vrai. Ils m’observèrent un moment en silence avant de m’annoncer posément : — Avons-nous répondu à toutes vos questions ?— Non. D’abord dites-moi ce que vous faites ici.— Nous devons rencontrer le docteur Robert Shank.— Quand vous avez une idée, vous la lâchez pas, hein ?— Pardon ?— Non, rien. Et c’est qui, ce Robert Shank ? C’est votre contact sur Terre, c’est ça ?— Oui.— Oh la la ! N’importe quoi ! Et il est docteur en quoi ? En théologie ?— Je ne vous comprends pas.— Bah, laissez tomber !— Vous devez nous mener au docteur Robert Shank. Je les regardai intensément en me demandant ...