La rencontre - Histoires de Sexe

La rencontre

... si j’étais bien éveillé. Monsieur Spock et Lance Armstrong me demandaient conjointement avec infiniment de sérieux de les conduire chez un toubib… — Bon, écoutez, leur dis-je, avant toute chose, vous allez changer de forme, pour passer un peu plus inaperçus.— Comment devons-nous apparaître ?— Laissez-moi réfléchir…— Je vous en prie. Nous allons vous laisser nous syntoniser. Ne prêtant pas attention à cette remarque que je ne comprenais pas, je me mis à penser à quelle apparence leur serait la plus adaptée à passer pour normaux. Et dès lors, je les vis se transformer à toute allure successivement en enfants, en vieilles grand-mères, en types en costards et lunettes noirs, en chiens, en nanas en monokinis rouges, pour finir en packs de bières, et tout cela au rythme de mes pensées primaires. Quand au bout de quelques secondes je réalisai qu’il me suffisait d’imaginer quelque chose pour qu’ils en prennent l’apparence, je me mis à songer à la plus pure bombe sexuelle que je pouvais concevoir. Et je fis soudain face à deux sublimes jeunes femmes parfaitement identiques, rousses aux cheveux longs et ondulés, au teint pâle et frais, extrêmement mignonnes et provocantes, les yeux verts pétillants de malice, galbées comme des déesses dans des robes de soirée noires et moulantes qui valorisaient au mieux leurs poitrines excitantes et leurs fesses troublantes. — Très bien ! fis-je alors, satisfait. Non, attendez, encore un tout petit peu plus de poitrine… Voilà, comme ça, parfait !— ...

... Cela vous convient-il ?— Oui. Là, on va pouvoir discuter. Je vous invite prendre un verre ? Ils (ou elles, tout compte fait) s’observèrent un instant, paraissant hésiter, puis firent finalement apparaître un verre vide dans leurs mains droites. Je soupirai. — Bon, allez, posez vos verres et suivez-moi. Leurs verres disparurent instantanément. Je les guidai alors jusqu’à l’intérieur de ma maison et leur proposai de s’asseoir dans le canapé. J’avais besoin d’un remontant ; je me dirigeai vers ce qui me servait de bar en leur proposant : — Un cognac ? Ne m’attendant guère à une réponse intelligente, je sortis tout de même trois verres et une bouteille de cognac, puis revins m’asseoir entre elles dans le canapé. En servant, je ricanai : — Je vais vous faire découvrir ce qu’on fait de mieux chez nous : l’alcool et le sexe…— Non, pas d’alcool.— Ah bon, vous connaissez l’alcool dans votre trou noir, là-haut ?— Non, mais la définition moléculaire que nous en avons lue nous paraît inadaptée à notre actuelle constitution.— Si tu le dis… Alors, d’accord, pas d’alcool ! Et pour le sexe, c’est bon ? Il y eut un court silence, puis l’une d’elles répondit : — Vous proposez que nous nous accouplions, c’est bien cela ?— Euh… ouais, c’est ça… c’est vrai que dit comme ça, c’est pas hyper tentant, mais ouais…— Nous ne connaissons pas cela.— Pas de problème, moi je connais, vous pouvez compter sur moi !— Ensuite vous nous conduirez au docteur Robert Shank.— Eh ben, tu t’y accroches, hein poupée ? ...