La timide libraire
Datte: 19/06/2017,
Catégories:
f,
h,
magasin,
revede,
ffontaine,
Masturbation
Oral
fsodo,
init,
... cet exemplaire, il emporte un peu de son bonheur fugace entre les pages de ce roman ou de cette poésie. « Il faudrait lui parler. » Elle veut oser lui parler. Il est si différent. Un peu comme elle. C’est décidé ! Ce soir, elle lui parle. Et les minutes passent. Le temps s’allonge. La nuit se profile sans que le profil attendu ne fasse tinter la petite clochette de notre jolie libraire. Parce qu’elle jolie, notre libraire. Elle ne le sait pas. Elle ne l’a jamais lu dans le regard d’un homme, elle ne l’a jamais entendu dans le soupir d’un homme. Elle n’entend que les siens, de soupirs. Étouffés. La nuit est tombée dans le fracas du rideau de fer. Il vient presque tous les jours… mais pas ce soir où elle était décidée. Pendant que la patronne fait tinter le tiroir-caisse, elle s’éclipse comme une ombre, par l’arrière-boutique. Dans sa poche, un essai. Elle rentre chez elle, sans bruit, sans faim, juste le tintement de sa petite clochette, son sexe qui réclame une caresse. Alors elle s’allonge sur son petit lit et entreprend de trouver dans ce livre les mots d’homme qui lui manquent tant. Ces mots la font décoller. Son index effleure son clitoris. Pas un bruit, à peine un souffle. Ses petits seins sont tendus, les tétons lui font mal. Ils réclament la bouche d’un homme. Elle jouit en silence ; un jet brûlant s’échappe de son ventre. Alors seulement elle plonge ses doigts dans son plaisir. Elle caresse ensuite la tranche de ce livre, comme une femme caresse un sexe d’homme après ...
... l’amour. « Sera-t-il encore là aujourd’hui ? » Les heures passent. L’heure arrive… et il revient. Elle en tremble. Il entre comme une ombre, ouvre un livre, le referme, passe à un autre. Elle voudrait entrer dans un roman pour que l’auteur lui dicte sa conduite. Elle voudrait s’approcher de lui en silence. Par derrière. Poser ses mains sur ses hanches. Puis l’enlacer. Se coller à lui. Presser la pointe de ses seins contre son dos, sentir son parfum, et déjà presque jouir… Puis passer devant lui en suivant son cou, en s’y perdant. Descendre lentement à genoux devant lui. Caresser son sexe au travers de l’étoffe, comme elles font dans les livres. Le sentir durcir pendant qu’elle se sentirait humide. Alors enfin, très délicatement dégager ce trésor, le porter à sa bouche. Le laisser s’épanouir, le sentir devenir un homme entre ses lèvres, et le sucer pour boire enfin cette liqueur tant attendue. Elle s’approche de lui, la gorge nouée. — C’est un merveilleux roman ; les personnages sont complexes, l’intrigue bien rythmée, et le style élégant. Il a sursauté. Elle en est sûre. Elle l’a senti dans sa chair. — Merci… bredouille-t-il. « Il va s’envoler. Il faut lui parler encore. » — Quel style aimez-vous ? À peine la question est-elle posée qu’elle sent le sol se dérober.« Nooon, pas cette question. Trop intime. » Elle ne voudrait pas qu’on la lui pose. Pas qu’on lui parle d’elle. Et pourtant elle a tellement envie de lui parler d’elle ! De ses seins durs de désir. Voilà des semaines ...