1. L'os du dragon


    Datte: 28/06/2018, Catégories: fffh, hagé, jeunes, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, yeuxbandés, journal, historique, humour,

    ... J’accepterai néanmoins quelques soupirs. Comment devrons-nous être habillées ? J’ai pensé : le moins possible. J’ai dit : — Comme aujourd’hui, pas de panier, pas de vêtements qui gênent le mouvement. Tout est affaire de mouvement, dans la comédie. Leurs yeux brillaient. Il me reste à passer la nuit à l’écrire, cette fantaisie. Vingt-quatre mai — Qui êtes-vous ? m’a demandé, sévère, la reine. J’ai pris des informations. Vous n’êtes pas maître de comédie ! Vous êtes un espion, que le roi a chargé de me surveiller !— Sa majesté m’a chargé de donner quelques respectueux conseils à votre majesté, en matière de comédie.— Et vous devez, naturellement, lui rendre compte de ma conduite…— Je dois lui rendre compte de ce que j’aurai vu, mais à mon âge, on ne voit plus grand-chose. J’ai apporté à votre majesté une petite fantaisie du ton qu’elle souhaitait, avant-hier. Calmée, elle a fait signe à ses amies de se rapprocher. — Monsieur n’est pas maître de comédie, monsieur est un vieux capitaine de dragons qui a connu madame Poisson et rendu quelques services dans le Secret de notre grand-père, monsieur dira au roi ce qu’il voudra. Allons-nous lui laisser nous apprendre la comédie ? Elles délibèrent, hésitent, finissent par opter pour le oui, sous la condition de jouer d’abord à colin-maillard. Elles aveuglent l’une d’entre elles au moyen d’un foulard, tournent, crient et rient, me poussent contre celle qui tâtonne, elle me palpe, est-ce une femme, est-ce un homme, voyons cela, il leur ...
    ... faut du temps et que leurs mains vérifient qu’un sexagénaire bande encore. C’est ensuite une autre qui la remplace. Elles m’accuseront ensuite de vouloir les violer. Le roi a certes aboli la question mais ni la corde ni la hache. Il faut se sortir de là. — Mesdames, ne vous jouez pas de moi, je vous prie. Je suis un vieux capitaine, chargé d’ans et de peines. Un boulet m’a rendu inapte à bien des choses et ce que vous avez touché, c’est un os. Elles partent à rire, disent qu’elles vérifieront sous peu. Un groupe survient, c’est Monsieur entouré de jeunes gens moins gros que lui. — Il vient chercher des ragots pour nourrir ses infâmes opuscules, me chuchote la belle Yolande.— Votre majesté, mesdames, au travail ! dis-je en frappant dans mes mains. Prenez, je vous prie, l’attitude du prince qui déclame : "Je suis maître de moi comme de l’univers." Elles rient comme des folles et prennent des airs de matamore. Le cortège passe. La reine répond au salut cérémonieux de son beau-frère, non sans ironie. — Alors, cette fantaisie ? ordonne-t-elle, après que nous sommes enfermés dans un local moins exposé aux regards indiscrets. Je m’incline et lui expose que Ninon, Lisette et Manon parlent de leurs amants, hélas absents. "Il m’embrasse comme ceci, le mien comme cela…" Prétexte à tous les rapprochements, c’est tout ce qu’elles désirent. — Nous ne pourrons pas non plus jouer cela devant le roi, dit la reine. Et toutes de pouffer… Ce sont des enfants, de fort jolies enfants. — Madame, je ...
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