1. L'os du dragon


    Datte: 28/06/2018, Catégories: fffh, hagé, jeunes, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, yeuxbandés, journal, historique, humour,

    ... dis-je, vous serez ainsi mieux à même de me dire ce que vous aurez vu. Et soyez avec elles à l’opéra, dans les bals masqués, que sais-je ! Avait-il dit : elles, ou elle ? Bien que de sang royal autant que le roi, c’est-à-dire assez peu car il est fort improbable que Louis XIII ait été le père de Louis XIV, (certes il y aussi les femmes, pour lui toutes de familles royales plus que pour moi, mais ce sont les reines qui font les filles comme les dauphins, et pas toujours leurs maris), je ne veux pas livrer ma tête au bourreau. Duchesses, marquises, comtesses, oui. La reine, non. Sauf si elle insiste… Elle a de si jolis seins ! Elle veut mouler des bols sur sa poitrine. "Vous m’y aiderez, vieux militaire", m’a-t-elle dit. Je suis peut-être trop vorace, et présume de mes forces. Cela se pourrait. Qu’à cela ne tienne, mes deux vieux amis, Rohan et Bernis, me prêteront main-forte en cas de besoin. Maintenant cardinaux tous deux ! Et moi qui suis resté capitaine ! Ah ! mon père, ah ! ma mère, que je vous veux de mal ! Nous en revenons toujours à Molière. Je m’en vais faire jouer à certains Le cocu magnifique. Adieu, Sophie ! Tu me remplaceras sans peine. Marquise, à cinq heures tu viendras dans ma chambre de Versailles. Nous prendrons notre temps. Tu mérites mieux que ces étreintes furtives entre deux portes, que ces gentilshommes qui se rebraguettent sans avoir attendu que, toi aussi, tu connus l’indicible plaisir. Comtesse, tu diras à la reine que tu ne peux pas aller à l’opéra, ...
    ... à ton mari que tu vas à l’opéra, à ton amant que tu restes avec ton mari, et viens avec moi, demeure jusqu’au petit matin. Adieu, filles d’opéra, adieu, catins du Palais Royal ! Hasard ou science, vous ne m’avez point poivré, Dieu merci. Aussi, princesses, n’ayez nulle crainte. L’os du dragon remplacera les doigts et les lèvres de vos petites amies, vous y trouverez votre compte ! L’heure des dragonnades vient de sonner à Versailles ! Je cache ce cahier dans mon meuble à secret, au tiroir à double fond. On ne le trouvera que dans quelques siècles, ou jamais, et je pars pour Versailles. J’y serai privé du plaisir d’écrire, car les espions y abondent. J’en trouverai d’autres. Je parle des plaisirs. Quinze juin Il m’est possible de quitter Versailles, parfois. Je retrouve donc ce cahier. Mercredi de la semaine passée, j’ai accompagné ces dames à la bergerie. Trouvé sur le chemin, Charles invita la reine : — Ma sœur, me donnerez-vous le bras, pour une petite promenade ?— Mon frère, avec le plus grand plaisir ! Mes amies, demeurez à la bergerie, où vous m’attendrez.— Comme il plaira à votre majesté ! Arrivées à la bergerie, elles se dirigent vers un petit bâtiment, hésitent un instant puis me demandent d’y pénétrer avec elles. Alors que l’une fait le guet à la petite fenêtre, une autre prend un agneau dans ses bras. — Le pauvre, comme il doit avoir soif ! Il faut absolument lui donner le sein. J’ai donc derechef sous les yeux les appas que je connais déjà. Princesse, comtesses, ...
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