1. La déchéance de Nadia (1)


    Datte: 02/07/2018, Catégories: Trash,

    En entrant chez M. Bennani, mon banquier, mon cœur battait très fort. En effet, j’appréhendais ce rendez-vous. Mon mari Kamal est au chômage depuis bientôt une année et notre situation financière est dans le rouge. Nous avions épuisé les maigres économies qu’on avait faites et les recours auprès de nos familles respectives. Mon seul salaire d’enseignante de français au Lycée ne suffisait pas à payer nos factures, nos traites et la scolarité de nos deux enfants, Salim et Réda, 14 et 18 ans respectivement. J’ai épousé mon mari à l’âge de 23 ans, alors que j’officiais depuis une année en tant qu’enseignante. Je porte très bien mes 42 ans. Je suis une belle brune et je mesure 1m67 pour 54 kg. J’ai de belles formes que je cache derrière des habits passe-partout ; une belle paire de fesse et un bon 90C. Il faut croire que je suis de nature pudique et que mon mari est du genre jaloux. Pour ce rendez-vous, une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de me mettre un peu plus en valeur. J’ai opté pour une jupe droite marron qui m’arrive jusqu’aux genoux et un chemisier beige. Des bottines tannées à petit talent complétaient ma tenue. En effet, je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour obtenir un prêt et je savais, en me référant à la façon avec laquelle M. Bennani me regarde à chaque fois qu’on se rencontre, qu’il me trouvait à son goût. Le regard malsain qu’il me lança en me voyant entrer me dégoûta mais me conforta dans mon choix vestimentaire. J’espérais que tout se ...
    ... passerait bien et qu’il m’accordera le crédit que je demandais. — Vous savez Madame Slimani que j’aurais aimé vous aider, mais ce n’est guère possible. Vous accusez déjà d’un retard de paiement de votre ancien crédit. Trois mois, c’est ça ? — Oui, répondis-je en palissant, mais vous connaissez très bien ma situation. Vous êtes mon dernier recours. — Je suis vraiment désolé Madame Slimani, mais ça ne va pas être possible. Sans m’en rendre compte, j’ai commencé à pleurer. Comment allait-on nous en sortir ? La main tendue de M. Bennani me tira de ma torpeur. Je pris le mouchoir qu’il me proposa pour essuyer mes larmes. — Votre situation est si catastrophique ? — Vous n’imaginez même pas, répondis-je, sans prêter attention au regard illuminé de mon banquier. — Alors, j’ai peut-être une solution pour toi. Je ne donnai pas plus d’importance au passage au tutoiement de M. Bennani. Il était ma bouée de sauvetage et j’attendis la solution de sa bouche. — Nadia, je peux t’appeler Nadia, n’est-ce pas ? Sans attendra ma réponse, il continua, je te demanderais de revenir demain à l’heure de la fermeture. On sera plus tranquille pour te développer ma solution. Ça te va ? — Bien sûr M. Bennani. — Et au fait, je dois te féliciter pour ce que tu portes. C’est agréable de discuter avec une personne qui a ton charme et ton élégance. Je trouvai sa remarque déplacée, mais je m’empêchai de le lui faire savoir. En quelque sorte, il a l’avenir de ma famille entre ses mains. Un rouge de honte me monta aux ...
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