La déchéance de Nadia (1)
Datte: 02/07/2018,
Catégories:
Trash,
... joues. Jamais je n’aurais accepté une telle remarque de quelqu’un. Je le remerciai d’un sourire forcée. En tout cas, je ne pouvais pas lui rendre le compliment. La cinquantaine bien entamée, c’était un monsieur grisonnant, bedonnant, pas moche mais certainement pas beau. La nuit, entre les bras de mon mari, je lui racontai que le prêt était fort possible. Je ne lui fis pas part des propos déplacés de M. Bennani. Je n’avais surtout pas envie d’une de ses crises de Jalousie. La possibilité de voir le bout du tunnel me donnait de l’entrain et ma main effleura le sexe de mon mari. Je ne suis pas portée sur le sexe ; un seul rapport par semaine généralement à la demande de mon mari. Ce dernier réduit la lumière de notre lampe et me fis l’amour. Au bout d’une dizaine de minutes, il éjacula en moi. J’aimais mon mari et j’aimais le voir prendre du plaisir, c’était mon seul plaisir. Le lendemain, je me dévisageai devant mon miroir. Mes yeux légèrement maquillés et les quelques ridules en coin conférait à mon regard un aspect félin. Je portai un pantalon qui épousait mes formes et un corsage à échancrure qui dévoilait la naissance de mes seins. Je n’avais jamais porté ce vêtement car son décolleté mettait trop en valeur mes seins. Je le cachai avec un foulard et m’empressai d’aller au lycée. Ma journée se passa normalement et je me retrouvai encore une fois face à M. Bennani. Pour je ne sais quelle raison, j’avais enlevé mon foulard avant d’entrer dans l’agence. Un peu en retard à ...
... cause de la circulation, il était tout seul dans l’agence de la BMCI. Fébrilement, je le suivis dans son bureau. — Reste debout, je t’en prie, ça ne va pas être long. Sa formule de politesse semblait déplacée tellement son ton était dur. Je restai figée sur place. — Le pantalon est pas mal, mais je préfère les jupes. En tout cas, je vois que tu as fait des efforts vestimentaires. Son regard bavait sur mes seins. Je restais bouche bée, ne sachant comment réagir. Comment osait-il ? — C’est pour moi que tu exhibes ce magnifique décolleté ? — Je… C’est pour … Euh, non … enfin … bredouillais-je. — Inutile de me répondre, me coupa-t-il. Au bout de quelques secondes d’un silence pesant, il reprit : — Vu ta situation, je pense que tu es prête à tout pour t’en sortir, non ? Devant mon silence, son ton se fit plus autoritaire, réponds ! — Oui, balbutiais-je sans me rendre compte de la portée de mon affirmation. — Alors mets-toi à genou et supplie moi ! Comme un automate, je pris la position ordonnée. Je me sentis humiliée et atteinte dans ma dignité. Le regard baissée, j’entendis les pas de M. Bennani s’approcher et vis ses jambes et ses pieds se dessiner sous mon regard. Je demeurai coite mais son silence m’invitait à prendre la parole, ce que je fis : — Je vous en supplie M. Bennani, accordez–moi ce prêt. Je trouvais ma posture pitoyable et mes supplications minables et affligeantes. Comment me suis-je retrouvée dans cette situation aussi grotesque, médiocre et piteuse. Les yeux au sol, ...