Le Radiateur (1)
Datte: 03/07/2018,
Catégories:
Hétéro
... pouvait s’agir que de la femme parfaite, ce n’était pas possible autrement… Mon hôtesse me proposa à boire, et je choisis un chocolat dans les différentes options. Tandis qu’elle se dirigeait vers sa cuisine, je la suivis avant d’être arrêté par son immense bibliothèque. Il n’y en avait qu’une, dans laquelle étaient rangés plein de supports culturels. Des DVD, des CD de musique, beaucoup. Des comédies, des drames, du polar, des films de guerre aussi, des séries… Et beaucoup de cinéma ancien, en noir et blanc, d’avant-guerre. De l’allemand notamment : Fritz Lang la majeure partie du temps. Dans le côté papier, je trouvai aussi de tout y compris de l’érotique, ce qui me fit sourire. On pouvait trouver Sade à trois livres des poèmes de Rimbaud. Mais il y avait aussi des dictionnaires bilingues Français-Allemand et des méthodes grammaticales. — Vous êtes prof d’Allemand ? — Traductrice ! Je n’avais jamais aimé cette langue, sa sonorité. Je préférais les idiomes du Sud : l’Italien, l’Espagnol… bien que j’eusse toujours été une bille en langues étrangères. Mais Éliane en était passionnée : dans sa musique, elle avait de nombreux auteurs de de l’autre côté du Rhin. Mais elle avait aussi énormément de CD de métal. Un style que je ne détestais pas, mais sans être vraiment fan. En fait, c’était très étonnant de voir cette différence entre de la musique aux accords et aux sons violents, et cette femme habillée de façon très classieuse, tirée à quatre épingles dont rien, et je dis ...
... bien rien, ne pouvait laisser présager ce goût musical. Comme quoi, ne jamais se fier aux apparences ! Éliane revint avec une tasse qu’elle me tendit. Nous allâmes nous asseoir sur son canapé pour échanger. Elle me dit avoir beaucoup voyagé quand elle était plus jeune, entre ses 18 et 20 ans, car elle avait à l’époque un copain qui travaillait dans une agence de voyages, et donc qu’il leur dégotait des bons plans pas chers. Elle me parlait de tant de pays, de villes et de monuments à la suite que je me perdais : la cathédrale Saint-Basile finissait à Rome, l’Alexanderplatz se retrouvait en Autriche, le Danube s’écoulait maintenant en Inde… Tout cela allait trop vite pour moi qui n’étais pas bon non plus en géographie. Cependant, elle me faisait rêver avec toutes ces destinations exotiques. Mais une chose était sûre : ça faisait un bien fou d’être assis quelque part où il ne faisait pas froid ! Il n’y avait certes pas de quoi enlever les pulls, mais au moins nous étions à l’aise sans trembloter. Mon hôtesse me posa ensuite ses propres questions quant à moi : mon travail, mes occupations, tout ça. — Vous êtes propriétaire ? me demanda-t-elle. — Non, encore locataire. Mais je commence à voir avec lui s’il ne peut pas me le vendre. Maintenant que ma situation est plus stable, il est temps de s’implanter. — C’est une bonne idée. Ça fait toujours ça de moins à payer ! — Et vous ? — On peut se tutoyer, hein, y’a pas de souci. Je préfère. J’ai acheté. — D’accord… Que c’était plaisant ...