Quelqu'un dans mon genre
Datte: 05/07/2018,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
Oral
nopéné,
humour,
... envoie valser mes fringues sur le bureau. Envie de dormir à poil ce soir, au-dessus des draps, avec la fenêtre ouverte, envie de sentir la caresse du vent sur mon corps. Je ferme les yeux… et merde ! Je la vois dans sa combinaison de vinyle, enfilée exprès pour me rendre fou. Je l’imagine hautaine, perchée sur ses bottes à talons, en train de vouloir se venger, un fouet à la main… J’imagine que je lui attrape le poignet en la regardant dans les yeux : « Pas de ça avec moi, petite… » Mais je n’arrive pas à soutenir son regard. Non, surtout ne pas la regarder dans les yeux… Je l’entends murmurer de rage entre ses dents : « Baisse le regard, esclave ! Et lâche mon poignet immédiatement. » Et je me rends compte que j’ai la trique. « Putain, cette nana est dangereuse, Nolant… On va essayer de ne pas s’approcher trop près de ce serpent : tu pourrais avoir envie de croquer dans un fruit dont tu n’es pas certain du goût. » * Je rumine mon foirage toute la journée du lendemain. En peignoir, les cheveux sales et toutes les dix minutes le nez dans le frigo – j’ai fait les courses la veille, au cas où vous vous poseriez la question. Difficile de dresser le bilan de mon échec. Ce qui au début n’était qu’un jeu érotique prend des allures de règlement de comptes. C’est rare qu’un mec me tape dans l’œil au premier regard. C’est encore plus rare qu’il me résiste aussi âprement quand je déploie ma panoplie de séductrice. Le coup de l’esclave sexuel dans la caisse, je n’avais jamais fait ...
... dans ma vie privée… précisément, je n’avais jamais été obligée d’en arriver jusque-là. Et je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse encore se poser la question de baiser avec moi ou pas après un coup pareil. Ou bien j’ai vraiment mal décodé le bonhomme. Après tout, c’est possible. Faudrait que je fasse gaffe à pas toujours sauter aux conclusions hâtives, en matière d’hommes. Amère, je me dis que je devrais faire gaffe à ne pas sauter tout court, parfois. Suivre ses pulsions, c’est bien ; mais quand ça commence à vous turlupiner dans le mauvais sens du poil, ça pue. Je reprends le boulot dans trois jours, et je ne sais toujours pas comment je vais faire plier môssieur Nolant. J’imagine qu’il lui en faut plus. Quel niveau d’exigence, pour un mec comme lui ! Écrivain raté, un manque de goût total pour son apparence, sans parler du laisser-aller général qui semble crier au monde entier qu’il ne baisera plus jamais. Pire : que ça ne l’intéresse plus. Plus qu’un affront personnel, ça devient une grande cause humanitaire. On ne peut pas permettre qu’un homme avec de telles mains renonce au cul ! Ce serait criminel. Je suis entrée sans le vouloir dans une bataille de nerfs que je ne suis pas sûre de pouvoir gagner. Si ça n’avait concerné que les neurones, j’aurais pu me battre d’égal à égale ; mais côté nerfs, j’avoue que je suis quand même limite pétage de plombs, depuis quelques jours. Je n’arrête pas de m’imaginer les trucs qu’il me ferait avec sa langue… Me voilà toute chose. Je ...