Quelqu'un dans mon genre
Datte: 05/07/2018,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
Oral
nopéné,
humour,
... m’assieds sur mon clic-clac, les yeux dans le vide. Le cerveau est en panne. L’imaginaire, lui, turbine à plein régime, créant des images carrément indécentes devant mes rétines. J’essaie de me secouer – quand même, y a plus important dans la vie que de se taper ou non le voisin du dessous. Il faut réfléchir, voilà tout. Pas de problèmes… que des solutions. Alors, il lui en fautplus. Môssieur fait dans la sophistication, sans doute. Je vais laisser tomber les panoplies de dominatrice et me la jouer plus cool, plus subtile. Commencer déjà par lui montrer ce que je sais faire. Oui, des choses que je réussis parfaitement. Peut-être attend-il simplement de mieux me connaître… Je vais trop vite, comme souvent. Mentalement, je dresse une liste des choses que je ne loupe jamais. La liste s’allongeant, l’effort de mémoire va devenir pénible. Je me lève et me cale à mon bureau pour la coucher sur le papier. Une fois remplie, je m’aperçois que la majorité des choses de cette liste sont des actions sexuelles. Ce n’est pas un défaut en soi, au contraire ; simplement, il ne pourra les découvrir que lorsqu’on arrivera à cette partie-là de notre relation, ce qui n’est pas gagné avec les autres choses que je sais faire. Je les trie à voix haute : Songeuse, j’étudie cette liste, puis me mets à hurler de rire à m’en taper les cuisses. Je me suis imaginée en train de lui dessiner Mickey sur le ventre avec son sperme, ou de remplir une grille deTélérama sur sa poitrine. Ah, ma vieille, ...
... impeccable : tu peux séduire n’importe qui avec cette liste ! Me mordant les lèvres pour ne pas exploser encore une fois, j’essaie de choisir au moins une chose qui pourrait me servir. C’est ainsi qu’une heure plus tard, les cheveux sentant bon le shampoing, sagement vêtue d’un corsage beige laissant à peine apparaître la naissance de mes seins et d’un pantalon brun un peu bouffant – mais moulant bien mon fessier – je sonne à la porte de David Nolant. Rien. Je recommence. Pas un bruit. Merde. Ce con doit être au taff. Très déçue, je vais rebrousser chemin quand enfin j’entends le bruit du verrou qu’on tire. Apparaît dans l’embrasure la tête un peu hirsute de mon voisin, qui me fixe d’un air peu amène. Comme c’est là, il dormait. J’arrive donc pile-poil pour m’en prendre plein la gueule une énième fois. Allons. Sois brave. — Excusez-moi, déclaré-je d’une voix très douce. Je crois que je vous dérange…— Tu veux quoi ? rétorque-t-il sèchement. Outche ! — Je voulais vous présenter mes excuses pour tous ces malentendus… J’ai bien conscience de vous avoir choqué.— Plus rien ne me choque, déclare Nolant d’un air rogue. C’est quoi, dans tes mains ? Je lui tends l’assiette, soigneusement emballée de papier d’aluminium. — Ces sont des crêpes… dis-je bien innocemment. J’ai pensé que ça pourrait vous plaire, il paraît qu’elles sont toujours délicieuses. J’en ai fait bien trop pour moi… je vis seule, vous savez.— Oui, je sais. Il me dévisage. Je lui souris gentiment. Lui… non. — Entre, cède-t-il. ...