1. Quelqu'un dans mon genre


    Datte: 05/07/2018, Catégories: fh, voisins, amour, Oral nopéné, humour,

    ... je déteste s’est soudain figé dans l’attitude d’une poule rencontrant un couteau. Juste avant, je l’ai vu garer sa BMW noire sur le parking. Précautionneux en diable, méticuleux. On sent le mec qui aime sa bagnole. Après en être descendu, il en a fait le tour afin de vérifier qu’elle était toujours intacte, et il a sorti un chiffon pour essuyer une tache sur le capot : son reflet, sans doute. Il est grand, large d’épaules, avec un tee-shirt à l’effigie du Paris Saint-Qatar. Il porte la coupe de cheveux et la petite moustache d’Ibrahimovic. On sent le mec qui a une personnalité hors norme et des références culturelles en béton. Il se décide pour finir à appuyer sur le bouton, et… ÇA SONNE CHEZ MOI ! Ce con n’est même pas capable de faire marcher un interphone. — Ouais ?— Euh… Sally ?— Tu trouves que j’ai une voix de gonzesse ?— Euh… non.— Alors c’est pas là.— Euh… Vous pourriez m’ouvrir, s’il vous plaît ?— Pourquoi ?— Ben, je trouve pas son nom sur l’interphone…— Eh ben apprends à lire : l’immeuble est interdit aux analphabètes. Et je coupe l’interphone. Je retourne mater du coin de l’œil, sur le balcon, et voilà notreHomo Cretinus qui sort son portable. Putain, alors elle va se taper cet abruti ? Elle va passer la soirée avec cette tête pleine d’eau, et peut-être même offrir son petit corps tout mignon à ce plouc, tout ça parce que je l’ai envoyée sur les roses ! Elle va toucher le fond, ce soir…et ce sera à cause de moi ! Pas question. J’entends déjà des pas dans ...
    ... l’escalier… Il se pointe. Bon, on sait comment ça se passe, ce genre de soirée. Retrouvailles, apéro, bouffe, baise… ça me laisse un petit peu de temps. J’enfile une chemise propre, et je descends chez le fleuriste. Je suis pas invité, moi, mais j’apporte des fleurs : une belle rose rouge pour souligner clairement mes intentions. Ou plutôt non : douze roses rouges, histoire de bien humilier ce connard qui se pointe chez une déesse les mains dans les poches. Puis je remonte à l’appartement et je choisis un de mes bouquins dans ma bibliothèque. Je griffonne quelques mots sur la page de garde, et je monte jusqu’à l’appartement où se livrera la bataille. J’entends des éclats de voix derrière la porte… Le mec parle fort, en plus, je n’ose même pas imaginer de quoi. Scooter, bagnole, foot ? Argh, ça me donne des sueurs froides. Je sonne… Sally ouvre la porte. Elle a sorti le grand jeu pour appâter le nigaud, mais elle ne s’attendait pas à ce que je débarque. Elle ouvre des yeux stupéfaits, surtout quand, sans lui laisser le temps de parler, j’entre chez elle d’un pas décidé. — Salut, ma belle. Je ne bosse pas ce soir, je me suis dit que ce serait une bonne idée de te faire une surprise. Tiens,ma chérie… Je te donne les fleurs tout de suite, je crois qu’elles vont avoir besoin d’eau. Gros, gros silence qui s’étire… Les yeux toujours écarquillés, elle tient le bouquet à deux mains devant elle comme pour se protéger d’un ennemi invisible. — Euh, oui… balbutie-t-elle finalement. Entrez… David. ...
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