Quelqu'un dans mon genre
Datte: 05/07/2018,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
Oral
nopéné,
humour,
... m’entraîne rapidement vers l’escalier. On y croise tout un tas de gens qui gueulent, rigolent, s’insultent ; des vieux qui, la mine terrorisée, descendent le plus vite qu’ils peuvent, et des plus jeunes qui visiblement prennent ça comme un jeu, au pire une corvée. — C’est un exercice ? je demande quand même, au cas où je n’aurais pas fait attention à des papiers dans ma boîte à lettres. Lorsqu’il entend ma petite voix, David se tourne vers moi. Son visage est grave, mais une certaine tendresse adoucit ses traits au moment où il glisse ses yeux dans les miens. — Non, je ne crois pas, Mademoiselle Sally, fait-il dans un demi-sourire. Je me sens toute chamboulée, et réalise que ma colère s’est définitivement éteinte aussi vite qu’elle m’était venue, deux heures auparavant. Merde, ça me plaît pas du tout. Rien dans cette soirée ne me plaît, de toute manière. Essayant de garder mon calme devant le regard perspicace de mon voisin, je le suis sans faiblir dans la descente infernale. L’alarme d’incendie résonne si fort dans la cage d’escalier que mes tympans en pleurent. Parvenus au rez-de-chaussée, les systèmes d’extinction s’activent ; je prends une douche froide qui me coupe la respiration ! Tout le monde râle et s’entasse vers la sortie… David pivote vers moi et place le gilet au-dessus de ma tête pour essayer de me protéger un peu… Trop tard, je suis mouillée comme une soupe. Je maintiens l’espèce de parapluie improvisé tout en dédiant un pauvre sourire à mon cher voisin. Il ...
... ouvre la bouche pour me parler, et soudain semble s’intéresser à quelque chose derrière moi. — Vas-y, Sally, me lance-t-il brièvement. Je dois voir quelqu’un. Il n’y a presque plus personne dans le hall de l’immeuble. Ils sont tous dehors, le nez en l’air, à chercher je ne sais quoi. Il pleutaussi à l’extérieur, apparemment, et je n’ai aucune envie de foutre les pieds dans des flaques d’eau : je porte encore mes escarpins noirs et ouverts sur les côtés. Fait chier… De toute manière, je suis trempée jusqu’au string : il pleut à l’intérieur comme il pleure sur les toits de la ville. Merde. Fait chier, vraiment ! Foutue journée de merde ! Au moment de sortir, j’aperçois David qui, calmement, converse avec un type qui a l’air d’être un vigile de sécurité, vu la tenue. J’hésite, puis finis par les rejoindre. Je ne vois pas l’ombre d’un feu dans ce déluge. C’est quoi ces conneries ? — Que se passe-t-il ? David me jette un rapide coup d’œil et sourit. Revoilà le sourire de foutage de gueule. Trempée comme je suis, je dois présenter un spectacle époustouflant de drôlerie. Je tire la tronche. — Rien : ce n’est qu’un feu de poubelles, m’assure-t-il. D’ailleurs, les douches s’arrêtent d’un coup. Ouf. Je baisse le gilet et me secoue les cheveux. Génial. Tout mon brushing à refaire. Et David qui continue à papoter tranquillou avec le vigile… — Un feu de poubelles… où ? j’insiste. En réalité, je ne comprends rien. Elles sont pas dehors, les poubelles ? — Dans la cave, explique l’homme à la ...