1. Bienveillant Valentin


    Datte: 08/07/2018, Catégories: fh, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme init,

    ... plus en détail son décolleté. Elle le remarqua aussitôt et sentit un peu plus de chaleur dans sa poitrine. Elle aimait cela, qu’on regarde ses seins. Si, en outre, les yeux sont aussi brûlants que ceux de Richard, le plaisir en est décuplé. Puis il se remit à dévorer son index droit, tout en contemplant, l’œil hypnotisé, et cette fois sans aucune retenue, son cou et sa gorge. Les traits du visage devenaient un peu plus durs, un peu plus crispés, il était terriblement excité. Elle le comprit bien mieux lorsque son pied atteignit l’entrejambe. C’était aussi dur que de la pierre. Elle aussi sentit les ondes effroyables de plaisir aller et venir allègrement dans tout son corps transi. Son sexe devenait brûlant et humide. Elle posa sa main libre sur ses seins et les caressa doucement devant son regard ivre de folie. Elle ferma les yeux et se mit à gémir. Il prit maintenant dans sa bouche trois de ses doigts qui dégoulinaient de sa bave abondante, causée par l’excitation. Sous la table, le pied se mit à produire un mouvement lascif sur le sexe gonflé au plus haut point. Soudain, en lui, tout se raidit. Il lâcha les doigts, se redressa. Elle interrompit la caresse de son pied. Tout s’arrêta. Il était affreusement gêné, nerveux. Mélancolique tout d’un coup. Toujours sans dire un seul mot. Ce trait de caractère très étrange. Ce changement brusque d’humeur, comme si un autre avait pris place dans son esprit. Mais non, toujours le même esprit, dérangé à jamais, car jamais de même ...
    ... nature. Au lieu d’en ressentir un dégoût, une angoisse ou, pire, une fatigue, Anne-Sophie en était émerveillée. Son amour pour lui ne fit que s’accroître encore plus. Le jeu érotique auquel ils jouaient s’était arrêté tout net et elle n’en éprouvait aucune frustration. Plus tard, ils marchaient au bord des quais, regardant dans l’eau trouble les lumières de la ville sous la nuit noire. Ils adoraient cela, sentir l’autre à côté, marchant tout près. Ils ne se tenaient pas le bras, il n’y avait aucun contact physique entre eux. Mais, au niveau de leur esprit, de leur imagination, ils s’aimaient éperdument, au bord d’un gouffre immense, enlacés, se contemplant l’un l’autre, à se détruire les corps, à se déchirer, sous des hurlements de plaisirs, dans des ténèbres faites de sang et de chair. Ces images, ces impressions, ces sensations se scellaient par le silence qu’ils s’étaient imposé. Dans la rue, certaines filles qui les croisaient attardaient leur regard sur Richard, et Anne-Sophie en ressentait à chaque fois une bouffée de possession qui ne lui ressemblait pas. Même les rêves qu’elle faisait à ce moment précis, tandis qu’elle marchait au bord du fleuve, elle ne les avait jamais faits auparavant. Elle ne se reconnaissait plus. Elle n’était plus elle-même. Elle eut soudain peur. Peur de lui, peur de ce qu’elle était en train de faire à cause de lui. Elle se sentit ensorcelée par cette créature fantastique dont elle était tombée amoureuse à la première seconde. Cette chevelure noire, ...