Nuit Nordique
Datte: 08/07/2018,
Catégories:
Anal
Gay
Masturbation
Le vent boréal secouait les pins et les faisait grincer. Leurs aiguilles frigorifiées se balançaient dans le vide, la lumière de la lune les faisait scintiller d’un éclat froid et perçant. Le givre avait transformé le tapis de neige en une croûte semi-solide qui craquait sous les pieds des guerriers. Ils s’enfonçaient jusqu’aux cuisses dans cette nappe blanche et, malgré des couches de fourrures, leurs muscles gelés protestaient. Le froid venait du nord et, depuis l’équinoxe, le village ne bénéficiait presque plus des biens-faits du soleil. Un long hiver se profilait à l’horizon – une nuit froide et intransigeante, agitée par les tourments du blizzard.Ce soir-là, les ours s’étaient approchés d’un peu trop près ; on avait donc rassemblé les guerriers pour les chasser. Les enfants avaient vu des yeux rouges entre les branches des buissons, et des canines acérées qui étincelaient dans l’obscurité – sans parler des grognements qui résonnaient depuis trop longtemps aux alentours du village. Les hommes avaient pris leurs armes et s’étaient aventurés hors de Vormir pour tuer ces monstres. La guerre était à leurs portes, il valait mieux ne pas subir de pertes inutiles en laissant rôder des bêtes sauvages. Les hommes du nord ne comptaient pas se laisser dominer par la nature, aussi féroce soit-elle. Après ce soir, le village serait sauf.Harad dirigeait ses guerriers entre les troncs blanchis. L’épaisse couche de givre qui recouvrait l’écorce ne facilitait pas la traque. La lune ...
... était déjà basse et, bientôt, le soleil ferait une courte apparition ; les jours ne duraient pas plus de quelques heures, mais ils étaient souvent précédés par de spectaculaires aurores boréales. Dans ces moments-là, les ours se terraient dans leur tanière, là où aucun homme censé ne risquerait un pied, pour peu qu’il tienne à la vie. Harad ne forcerait aucun des siens à continuer la traque au-delà de l’aurore – les ours mourraient dans l’obscurité ou bénéficieraient d’un sursis.Par chance, d’énormes traces de pattes s’étaient imprimées dans la croûte neigeuse. Elles étaient fraîches ; l’un de ces monstres n’était pas loin. Les nordiques serrèrent un peu plus leurs lances et continuèrent d’avancer. Leurs respirations lourdes formaient des nuages de condensations, comme les volutes de fumée dans la gueule des dragons sculptés sur leurs drakkars. De petites stalactites pendaient, empêtrées dans les barbes sales et les cheveux en bataille. Les mains de ces hommes, protégées par des gants en peau de phoque, auraient pu rivaliser avec les pattes de la bête qu’ils traquaient. Leurs bras imposants se contractaient, suivant le mouvement de leurs cuisses puissantes. Ils étaient tendus. Leur souffle se faisait de plus en plus court à mesure qu’ils se rapprochaient de l’ours – le moindre geste pouvait les trahir, et alors ce serait un massacre. Le sang viking viendrait entacher la neige et, au terme de l’affrontement, la bête ne serait peut-être pas tuée. Harad ne doutait pas du courage de ...