Ombres et lumières
Datte: 12/07/2018,
Catégories:
f,
fh,
fhh,
inconnu,
bain,
fsoumise,
fdomine,
humilié(e),
Masturbation
intermast,
facial,
initiatiq,
... pointes sont les sources de lumière. Son passage en contre-jour dévoile sa nudité au travers du tissu. À chaque mouvement souple de ses hanches, une partie de son corps transparaît, mais jamais elle ne laisse apparaître son visage. Elle ne semble accorder aucune importance à l’excitation évidente des deux gars, qui s’agitent sur leur banc. Revenue à son point de départ, elle reste à nouveau immobile, une multitude de rais de lumière colorant son voile. Je m’attends à ce que les hommes l’abordent maintenant, en priant le ciel pour qu’ils renoncent à toute violence. Étrangement, ils ne bougent pas. La voix de la femme s’élève en revanche, sublime de maîtrise, de puissance et de légèreté. Tout l’espace est immédiatement rempli par les sonorités de son chant. Dès les premières notes, les vibrations me traversent, bouleversent mon esprit. Le timbre de cette femme est parfait, je n’ai jamais de ma vie entendu pareille interprétation d’un des chants les plus douloureux qui soit, leMiserere. Il y a bien sûr quelque chose d’irréel à ce que cette femme musulmane interprète de la sorte une lamentation chrétienne, mais cette lente mélopée est en même temps si universelle, que seule la musique compte, avec tout ce qu’elle véhicule par la seule force du souffle. Je ne regrette plus mes efforts des derniers jours, s’ils étaient destinés à me faire vivre un pareil instant. Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam. Et secundum multitudinem miserationum tuarum, dele ...
... iniquiatatem meam. Non seulement elle est capable d’interpréter parfaitement ce chant en atteignant avec une étonnante facilité le contre-ut de la voix des anges, mais elle y introduit des ornementations que seuls quelques artistes d’exception ont été capables d’imaginer. La ligne mélodique exprime d’une manière incroyablement poignante la souffrance de la pécheresse, telle qu’elle veut se montrer par ce biais. Je suis de plus en plus ravagé par ce que j’entends. Qu’est-il donc arrivé à cette femme pour atteindre un tel stade de souffrance et de contrition ? Asperges me, Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me, et super nivem dealbabor. Arrivée à la fin de la première strophe, elle fait une courte pause, puis abandonne leMiserere pour enchaîner immédiatement par unKyrie, moins poignant, mais tout aussi solennel, dont elle se borne toutefois à répéter sans cesse les trois premiers vers, Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison. Imperceptiblement, marquant la mesure de son pied nu, elle commence à tourner sur elle-même au fur et à mesure du développement de la ligne mélodique. Peu à peu, elle donne plus de rythme à cette mélopée, et autorise son corps à se plier, tourner ou se recentrer au gré de ce qu’elle semble percevoir au plus profond de son âme. À n’en pas douter, elle commence undhikr (9). Peu à peu, les pièces du puzzle se mettent en place dans mon esprit, et je souffre déjà pour elle de ce qu’elle va s’infliger. Plus le temps passe, plus elle semble s’absenter de notre ...