1. Le Réveil


    Datte: 13/07/2018, Catégories: fh, extracon, copains, hdomine, vengeance, Oral

    ... d’une tasse de café. La plupart des gens se contrefichent de ce genre d’attentions – c’est d’autant plus vrai lorsqu’ils sont peu âgés – mais ça me chagrinait d’être prise ainsi au dépourvu. Mes parents m’avaient appris les bonnes manières, et je détestais les décevoir quant à leur enseignement. De plus, je mettais un point d’honneur à devenir une maîtresse de maison convenable depuis mon indépendance de jeune mariée. Visiblement, il me faudrait encore quelques années pour m’habituer à ce nouveau statut. Peut-être n’avait-il tout simplement pas aimé mon oubli. Mon hôte alla s’asseoir dans le sofa derrière nous qui trônait devant la télévision éteinte. Les jambes écartées, les bras qui toisaient toute la longueur du dossier du meuble, il s’affala dans une position très confortable. À le regarder prendre ses aises, j’en restais coite. Tandis que je me tracassais, il s’engouffrait chez moi sans aucune pudeur et s’appropriait les lieux. Bon, j’avouerais que c’est probablement ce que je lui aurai proposé de faire : de ne pas se gêner ; mais quand même, son attitude était des plus grossières. Enfin, je n’étais pas encore à cheval sur ces principes : Yannick et moi étions de vieux copains après tout, pas de complets inconnus. Je décidai de laisser passer, en lui trouvant pour excuse qu’il avait gardé ses habitudes d’ados, au temps où on ne s’embarrassait pas de ces trucs d’adultes. Ma perplexité se changea tout de même en humeur. — Je t’en prie, ne te gêne pas, fais comme chez ...
    ... toi, dis-je du ton le plus neutre possible. Mais je me rendis compte que j’avais laissé transparaître malgré moi un soupçon de raillerie. Tant pis, il l’avait bien mérité. — Il est vraiment très bien, ton appartement, dit-il sans relever.— Je me suis assagie : plus de poster de Madonna, plus de vêtements qui traînent partout… Un vrai petit modèle d’éducation, posai-je, en insistant sur le dernier mot. Sarcasmes, sarcasmes. — Je vois ça, fit-il, par-dessus son épaule. Son coup d’œil malicieux me parcourut le corps de haut en bas, sans doute pour préparer sa prochaine intervention : — Tu as aussi grandi, délicieuse Nathy, tu as pris des formes depuis la dernière fois. Je coupai court à cette réplique. — Oui, on change avec les années. Toi aussi, tu as bien grandi, bien que tu étais déjà très grand… plus grand que moi quand on se fréquentait. J’eus conscience de rougir, que ma phrase ou ma réaction étaient très puériles. Aussi me détournai-je pour me diriger vers la cuisine. Je devais passer entre le dos du divan et le mur pour atteindre l’autre pièce, très près de lui. Arrivée à sa hauteur, je m’immobilisai et proposai par automatisme : — Tu veux quelque chose à boire, Yannick ? Le bout de ses doigts effleura ma hanche, et lentement l’un d’eux s’insinua dans une boucle de mon jean. Je me mis à maudire encore plus mes bonnes manières. — Une bière, s’il te plaît, ma belle Nathalie. Tu aimais que je t’appelle ainsi. Il était si sûr de lui et moi si empourprée, je détestais cette ...
«1234...11»