Le bonheur dans le pré
Datte: 15/07/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
campagne,
Collègues / Travail
amour,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
nopéné,
init,
... moqueurs. Je me sentis vite ridicule, découvert, percé à jour. J’en arrivais à souhaiter la fin de la réunion pour fuir. Celle-ci arriva plus vite que je m’y attendais et je me retrouvai, un peu bête et empoté, devant le buffet. C’est elle qui m’aborda, sous prétexte que j’étais nouveau dans le groupe. Elle en était à son troisième été, m’apprit qu’elle s’occupait d’un groupe de filles du même âge que mes monstres et que nous passerions donc pas mal de temps ensemble. Une nouvelle qui provoqua en moi une réaction de telle satisfaction visible qu’elle s’en moqua gentiment. Ayant capté le regard complice de mon surgé, je me surpris à penser qu’elle était peut-être bien un des "bons côtés" promis. Décidément, ce type m’étonnait ! De quoi m’a-t-elle parlé ce soir-là, je serais bien en peine de le dire. Je buvais ses paroles, m’enivrais de la mélodie de sa voix, et… me traitais de tous les noms, incapable que j’étais de pouvoir articuler des réponses intelligentes. À intervalles réguliers, Agnès, puisque c’était là son prénom, Agnès donc, me bousculait, gentiment, me mettait en boîte, se moquait de mes maladresses, mais en me décochant de si charmants sourires que je ne pouvais lui en vouloir. La conversation se poursuivit tard, dans le pré où tous les animateurs s’étaient rassemblés. Quel délicieux souvenir : clair de lune rousse, tiédeur d’une nuit d’été étoilée, et Agnès, douce gazelle à mes côtés. Je humais son léger parfum de lavande qui s’accordait si bien à son allure ...
... de sauvageonne assagie. Ce soir-là, le bonheur était simple, simple comme l’odeur des foins, simple comme une longue fille brune à la voix si délicieusement envoûtante… Comme prévu, nous avons passé le plus clair de notre temps ensemble, les jours suivants. Nos deux groupes d’ados, complémentaires (!), nous occupaient largement. Mes garçons, toujours frondeurs et indisciplinés, continuaient à me faire courir, les filles d’Agnès passaient leur temps à concocter des plans fumeux pour attirer mes gars qui, eux, ne pensaient qu’à se battre. Et nous deux, nous nous entendions parfaitement et réussissions avec plus de facilité que nous n’aurions pu l’espérer à canaliser notre troupe. Si les mômes ne nous laissaient guère d’intimité, nous trouvions quand même le temps de discuter, d’apprendre à nous connaître, à nous découvrir mille passions communes, des goûts proches, des affinités réelles. Notre connivence était évidente, notre attirance réciproque l’était tout autant, et les filles d’Agnès ne tardèrent guère à nous chambrer. Bientôt, toute la colo nous désigna comme le couple de l’année, alors que nous n’avions jamais seulement osé nous prendre par la main. Le hasard ? (Nous avons peut-être un peu arrangé les bidons) voulut que nous puissions prendre notre journée de repos en même temps. Perdus dans la campagne, nous ne pouvions pas aller bien loin. Mais peu nous importait : nous ne rêvions que d’une chose : être seuls, elle et moi. A la veille de ce jour que je pressentais ...