1. La folie du pleutre 12. Epilogue 1


    Datte: 17/07/2018, Catégories: Dans la zone rouge,

    ... plaisir ? C'est là toute l'ambiguïté de notre quotidien. Tout devrait désormais aller bien, mais notre couple est fragile car nous sommes tous les deux fragiles et influençables. Des doutes subsistent qui minent mes certitudes et troublent mes nuits avec des rêves qui me replongent dans des souvenirs ambigus mêlant excitation, humiliation et souffrance. Des interrogations prêtes à réveiller mes vieux démons et peut-être ceux de Marion. Tout d'abord les images de sa débauche, qui me reviennent parfois en rêve : son visage si doux d'habitude déformé par la jouissance, sa grâce naturelle ridiculisée, ses cris, ses sanglots. Et ses mots proférés à mon encontre (Je m'interroge encore aujourd'hui pourquoi m'a t elle avoué ce qu'elle a dit pendant ces moments. Je n'étais pas susceptible de les avoir entendus, caché derrière le miroir sans tain), même si je peux imaginer et admettre qu''ils lui ont été extorqués par ses amants d'un soir. Me reviennent aussi les odeurs de sexe, de baisers, le goût du sperme sur ses lèvres. Quand je l'ai retrouvée en rentrant chez nous, ce soir là, elle était couchée et dormait ou faisait semblant. Apparemment elle ne s'était pas douchée. Elle était nue, souillée, dans les draps et ne m'a pas adressé la parole pour s'inquiéter de la raison de mon retard. Ces silences chargés de fourberie et de mensonges m'ont fait mal. Une trahison dans notre couple. Je pensais ne jamais pouvoir pardonner ni me résoudre à lui faire l'amour à nouveau. Jusqu'au soir ...
    ... où elle a explosé en sanglots et avoué sa tromperie. J'avais été sournois, pas enclin aux gestes de tendresse. Je la considérais comme une étrangère. Je sur-jouais l'indifférence. Cela a dû contribuer à la conduire à avouer. C'est à ce moment là que j'ai honnêtement pris conscience que j'étais à l'origine de ce désastre. Et j'ai fini par accepter de pardonner. Et si elle savait mon rôle dans cette histoire, me pardonnerait-elle ? Je suis et reste un pleutre et à aucun moment je n'ai eu le courage de lui avouer mon implication dans cette histoire. Je ne veux pas à coups sûr risquer de la perdre ! Et puis (et cela me préoccupe), je dois reconnaître que je m'étais branlé plusieurs fois au spectacle de ma bien aimée baisée, abaissée, souillée et réduite au simple objet sexuel par des individus uniquement préoccupés à soumettre une femme mariée, belle, douce à leurs désirs les plus vils. Baiser celle d'un autre qui ne vous appartient pas ! Je les avais bien entendus dire cela et cela m'avait extrêmement humilié et excité. Et j'avais joui à plusieurs reprises devant ce spectacle. En même temps, je m'aperçois et je réalise que les séances devant des voyeurs ne m'excitent plus vraiment. Et même la livrer dans des bras d'inconnus, petit à petit ne me fait plus rien. La voir s'exhiber, voir les regards des mecs pleins de désirs pour elle, reste incontestablement excitant. Et souvent suffisant pour qu'une érection me surprenne et que je me termine par une masturbation qui aboutit à une ...
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