La question technique
Datte: 30/07/2018,
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... « — parle-moi, dis-moi des choses à l’oreille… » Que la demande aurait été délicieuse, chuchotée avec un sourire gourmand ! Mais non, rien de tout cela n’a jamais été formulé ni formalisé, rien de semblable, en aucun cas. Dommage… Dans son propre intérêt, Wilfried a appris à s’adapter à ce silence, avant, pendant, après les opérations, sauf à gentiment complimenter ou plaisanter sa compagne sur ses avantages et la beauté de son corps, en gardant pour lui les aléas de la question technique. Les hommes sont fréquemment très exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes à l’égard du plaisir féminin. Ils y placent leur fierté en gage. En général les femmes n’en demandent pas tant ; elles ne demandent pas, en tout cas, qu’on s’oublie en route, signe évident qu’on est « au travail ». Elles veulent juste passer un bon moment avec quelqu’un de bonne compagnie, pas s’emmerder avec des problèmes d’évaluation, d’autant que le quantitatif n’est pas leur fort. En vérité elles évaluent, et comment ! Ça passe au second plan et demeure dans le non-dit, puisqu’il faut éviter de blesser un partenaire qui, par ailleurs, peut être un excellent compagnon. Mais les hommes s’en doutent. Dans leur tête, il leur semble entendre au loin de petits rires et des chuchotements : entre elles, ces dames se gaussent de la médiocrité de leurs amants… Il faut donc impérativement donner du plaisir, c’est comme ça que ça doit marcher. C’est ce qui explique que les femmes, par pure compassion, en arrivent à feindre. En foi de ...
... quoi les débutants qui désirent tant apprendre comment fonctionne le corps de l’autre seraient sans doute bien inspirés de s’intéresser en même temps à son âme, car le centre de pilotage est là, pas dans le clitoris. En effet si l’expérience enseigne comment il convient d’opérer, sachant que la base est toujours la même, si la recherche intuitive de son propre plaisir est un guide très sûr, chaque femme justifie d’un traitement particulier. Au vrai, il faut bien la connaître pour bien la baiser. On y arrive rarement du premier coup en tablant sur des exercices de style d’ordre général. C’est en la traitant comme une personne digne d’intérêt qu’on parvient à s’occuper d’elle comme il convient. On arrive même à savoir à coup sûr si on la fait jouir ou pas : les mouvements de hanches ne trompent guère. Au cours de la bataille, toute femme qui marche au canon va, d’une façon qui lui est propre, à la rencontre de l’organe qui la fouille, quel qu’il soit. La mobilisation progressive de toute sa musculature, aboutissant à une sorte de délicat vibrato qui s’achève en crispations saccadées accompagnées de soupirs – pas forcément vocalisés – suivis d’un total relâchement, sont des marques d’authenticité pratiquement impossibles à contrefaire. La personne qui s’accroche désespérément à vous en proférant un tas d’encouragements est assez loin du compte, celle qui vous offre son corps atone en ahanant un hypothétique contentement est carrément fourvoyée. Dans tous les cas, que ça ait très ...