1. La question technique


    Datte: 30/07/2018, Catégories: fh, nonéro, articles,

    ... bien marché ou moyennement, c’est fortune de guerre et au fond, dans l’immédiat, peu importe. C’est la question du « ensuite » qui se pose à présent. On a eu du plaisir, on vient de chercher par tous les moyens à lui en donner, faut-il s’arrêter aussi sec sous prétexte que le désir est éteint ? Oui, pourquoi ne pas continuer, d’une autre manière, surtout si on l’aime ? Et quand même on n’en serait pas amoureux à proprement parler, on vient de jouir dans son ventre, ce qui n’est pas rien ; c’est une question de décence de se montrer agréable, c’est même un point d’honneur, car elle le mérite de toute façon. Post coitum l’heure n’est donc pas à la tristesse – n’en déplaise aux Anciens – et toute femme justifie d’une bonne dose de gaie tendresse, car ce n’est pas le moment – vraiment pas – de se tourner de l’autre côté pour ronfler, de se plonger dans un bouquin ou d’entrer en transe devant une console de jeu, bref, de la laisser choir, tentation naturelle de tout mâle repu. C’est au contraire le moment de l’entourer affectueusement, d’accompagner et de prolonger le plaisir d’avoir été ensemble, chairs mêlées, avec un gros câlin, de menues chatouilles, de tendres morsures, de délicats bisous et de petits mots doux, histoire de lui faire sentir qu’elle est un être aimant et aimé, pas un vagin sur pattes. Hélas ! Sans parler du reste, combien de temps a-t-il fallu à Wilfried pour apprendre tout seul, sans aucune aide, une banale gratitude et le simple respect de l’autre ! Combien d’occasions de joie partagée irrémédiablement perdues ? Combien de petits bonheurs gâchés ? Combien de filles innocemment maltraitées ? Hélas !
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