Vraimodo
Datte: 01/08/2018,
Catégories:
fh,
amour,
... quand nous nous sommes serrés l’un contre l’autre, nus et frémissants. Yolande est douce et chaude. J’ignore comment sont les autres femmes. Douces et chaudes aussi, probablement, même si certaines sont sans doute moins douces, moins chaudes… Ou plus douces ? Non. Nulle n’est plus douce que Yolande. Nulle n’est plus chaude, ne sent aussi bon. Quelle femme au monde pourrait parler autant, exprimer autant avec son corps ? Les doigts de Yolande sont ses yeux, comme le sont sa bouche, son nez, ses oreilles. Chacun de ses autres sens compense l’absence de la vision. Les yeux bandés, je tente d’agir comme elle, mais ma sensibilité n’est pas la sienne. Je ferme pourtant les paupières, sous le bandeau, pour me concentrer au maximum sur les sensations qui me parviennent. Je ne suis qu’un débutant, un aveugle de tout. Je laisse Yolande me guider. Je m’imprègne de ses gestes, les mémorise pour pouvoir ensuite lui restituer les caresses dont elle me gratifie. Les attouchements sont plus appuyés, plus insistants, plus précis, et je sens l’excitation me gagner. Dès que ma partenaire touche mon pénis, je sens que l’orgasme n’est pas loin. J’aimerais pouvoir le retenir, mais c’est pire encore : penser que je ne dois pas jouir, c’est penser à la jouissance et, partant, la hâter. Yolande le sait. Elle le ressent. Ses doigts s’éloignent, cherchent d’autres points moins stratégiques, et je me calme, l’orage s’éloigne. Je m’occupe d’elle, pour qu’elle s’occupe moins de moi. Mes mains ...
... s’enhardissent, empaument ses seins, pétrissent son ventre, ses cuisses. Ma langue glisse sur sa peau, mes lèvres enserrent ses mamelons, tandis que mes doigts partent en exploration dans la toison bouclée, cherchent la fente chaude et humide. Yolande me guide, avec patience et douceur. Ma maladresse, mon inexpérience ne semblent nullement l’agacer. Fréquemment, elle me fait interrompre les caresses, m’offrant un autre endroit à toucher, à lécher. Je pense d’abord que je m’y prends mal, ce qui doit être un peu vrai, mais je finis par comprendre qu’elle s’applique à faire durer le plaisir, à me faire ressentir son excitation de la même façon qu’elle ressent la mienne. La sonate est terminée depuis longtemps que nous sommes toujours sur le lit, étroitement enlacés, nous embrassant voracement. Nos caresses de plus en plus vives, de plus en plus longues, ont embrasé nos corps. Je n’en peux plus de sentir dans mon ventre cette jouissance qui se prépare, cette explosion sans cesse retardée. Les doigts autour du clitoris de Yolande, la bouche sur ses seins, je la sens qui se cambre, qui gémit, qui se laisse emporter par le plaisir. Je l’entends murmurer mon prénom. Avoir une femme près de moi, nue et offerte, qui soupire et murmure de tendres paroles, est une chose que je n’imaginais même plus dans mes rêves les plus fous. Jamais de ma vie je n’ai été aussi heureux. Mais ai-je jamais été heureux ? Yolande se coule contre moi, m’embrasse, me caresse. Sa main entoure mon sexe, lui fait un ...