Mon Hypothalamus et moi (1)
Datte: 03/08/2018,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
hdomine,
cérébral,
Oral
pénétratio,
fsodo,
délire,
humour,
... faut pas longtemps. C’était strict. Depuis les cheveux savamment noués dans la nuque, lisses, pas un rebelle, en passant par ces yeux gris derrière vos lunettes, les yeux gris comme votre tailleur, les lunettes minces comme votre taille, comme vos lèvres et votre cou. J’ai serré votre main, enfin vos doigts prudemment tendus, timides pour cacher leur moiteur. Ils sont souvent moites, n’est-ce pas ? Ça ne fait rien. « Avant que vous vous tourniez pour gagner votre bureau, j’ai repéré – il a repéré – le bouton de trop, celui du chemisier, celui qu’on ferme avec sagesse le matin, mais qui, le diable sait comment, finit sa journée ouvert. Ouvert sur des coins de dentelle blanche et une peau parsemée de points de beauté. Puis, vous vous tournez. La fermeture éclair de votre jupe a un défaut, il faudrait la faire réparer. Elle n’est jamais complètement fermée. Ou bien vous l’avez mise à la hâte ce matin. Vos bas sont autoportants. Il l’a remarqué tout de suite, m’a chuchoté des choses à ce propos. Il et moi, ce n’est pas pareil, je veux que vous le compreniez. Il prend les initiatives, il donne les ordres et je suis attaché. De l’intérieur. « Vous n’êtes pas encore à votre bureau qu’il l’a traîtreusement ouverte, votre fermeture éclair. Il l’a fait dans ma tête, c’est pour ça que vous n’avez rien senti. J’ai eu le temps d’apercevoir, entre les plis du chemisier, ce que vous portiez en dessous de la jupe et ce n’était pas gris. Il y a de la couleur en vous. Ça vous va bien. Pas ...
... seulement la couleur, non, le mélange, le mélange du gris et du pourpre. Ce qu’il m’a montré est pourpre. Ce n’est pas forcément ce que vous portez parce que je vous vois venir, vous allez me dire que rien de tout cela n’est réel, que c’est uniquement dans mon crâne, mais le pourpre, c’est lui qui l’a choisi. C’est la couleur cardinale, mais une couleur de honte aussi. Il veut que je vous imagine sainte et dans le péché. — Monsieur V…— Attendez ! Laissez-moi finir. Vous m’avez posé la question. Je réponds. Ne vous inquiétez pas, je ne bougerai pas de ce siège. Ils sont confortables, vos sièges, on vous l’a déjà dit ? « Il y a de la couleur sur vous. Je n’ai pu qu’apercevoir, comme un coup de pinceau dans la grisaille. Je pense que c’était un string. Un coin de peau sur le côté droit, sous la sangle. Il me reste en tête. — Monsieur V…— Vous allez me dire quoi ? Que vous ne portez jamais de string ? Possible et alors ? Je vous parle d’un film, là, ce que moi, j’ai vu. Ne me dites pas ce que vous portez. Ça n’y changerait rien. Et puis, ce n’est qu’un flash de toute façon. À présent, vous êtes assise à votre bureau. Vous m’invitez à prendre un de ces confortables sièges. Je prends celui de droite. Je voudrais que ce soit un hasard, mais il calcule tout : de là, je plonge à loisir dans votre décolleté. À gauche, je n’aurais rien vu. Je ne plonge pas de suite, cela dit. Vous l’auriez remarqué. Il ne veut pas que vous le remarquiez. J’ai eu le temps d’abord de ressasser votre visage. ...