Mon Hypothalamus et moi (1)
Datte: 03/08/2018,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
hdomine,
cérébral,
Oral
pénétratio,
fsodo,
délire,
humour,
... et caressent, tremblants, un rien frénétiques, extasiés. Ils s’étendent à même la peau de votre poignet, à même le tissu satiné de votre bas, juste sous la cuisse. — Arrêtez.— C’est précisément ce que vous dites dans le film. Vous me dites d’arrêter, mais c’est son film et il écrit ce qu’il veut. Il vous veut. Je ne peux pas arrêter. Là, en prière devant vous, je vous raconte sa ferveur. Je vous raconte comment, alors que vous pourriez être quiconque, alors que vous vous sentez quelconque, comment il trouve les mots justes qui idolâtrent. Je vous les dis ces mots et il est manifeste qu’ils ne sont pas sur les tablettes de Moïse. Il parle le langage de la chair qui ne prend pas le chemin de l’âme. Il parle à votre corps, en direct, avec les mots du corps. C’est le veau d’or qui brille dans mes yeux comme brillent vos yeux, liquides. Vous avez dit « arrêtez » peut-être deux fois, mais mes mots vous pénètrent et le langage s’articule autour des gestes à présent. Je suis sourd-muet, par sa faute. Les signes que je trace sur votre peau, sur le textile, vous les entendez malgré vous. Vous les comprenez.— Arrêtez…— Avec de la conviction, oui, vous l’arrêteriez, mais il connaît son affaire, il sait que vous en manquerez. Votre main droite est venue sur mon bras gauche contrer l’assaut de votre cuisse. Mais qu’attend-elle ? Est-ce là toute la force dont vous disposez ? Cette prise mal assurée, est-elle censée me faire reculer, me faire mal ou me faire avancer ? Qu’attendez-vous pour ...
... lui donner tort ? Dans un instant, ce sera encore plus ardu. Le bout de mes doigts a atteint le liseré brodé de votre bas. Votre jupe se rabat, suit la marée haute. Ça va devenir indécent. « Mes yeux se rapprochent. Vous ne le voyez pas parce que vous ne me regardez plus. Vous cherchez de l’aide dans le presse-papiers « maman chérie pour la vie ». Vous perdez du temps. Et le temps, c’est de la volonté qui s’effrite. « Synchrones, mes mains s’aventurent la même seconde, l’une au creux de votre coude, l’autre haut sur la jambe, sur la peau, le pouce à l’intérieur insinuant des choses. Le tailleur se taille. Elles sont belles vos jambes. Elle est douce votre peau. Elle frémit. Je sens la chair de poule sur votre avant-bras, sous ma paume. C’est un encouragement involontaire. « Elles sont belles vos jambes. Décroisez-les maintenant, décroisez-les. Vous n’êtes pas certaine que j’ai dit ça. La pression de mon pouce l’a dit peut-être. Ou vous l’avez pensé tout simplement. Une transmission de désir, d’hypothalamus à hypothalamus. Allez savoir ! — Arrêtez, je ne veux pas savoir.— Pas besoin de savoir. Vos jambes se décollent. Voilà ce qu’il me montre, voilà ce qu’il nous dicte, que vous décroisez les jambes et que là, au fond de votre jupe repliée, le tissu pourpre de votre string renonce à se cacher. Et vous, vous renoncez à me tenir. Votre main droite rejoint l’accoudoir, sagement. Je lâche votre bras gauche. Parce qu’il me l’ordonne. Dans la tête. Dans ma tête, j’ai besoin de mes ...