Catherine, Annie, Paul et moi
Datte: 11/08/2018,
Catégories:
fh,
ff,
hh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
amourcach,
... fait la bise. Paul est juste derrière moi. — Humm… et qu’en pense Amour ? fait-elle en regardant Paul avec des yeux étincelants de bonheur, avant de lui tendre les lèvres resserrées comme un bec d’oiseau. Paul et Catherine sont fiancés depuis quelques jours. — Oh… pareil, bien sûr… oui, vraiment, tu es resplendissante, dit-il après un petit baiser, hésitant, ne trouvant d’autres mots, alors qu’elle lui prend le bras et l’amène vers la table à manger. Je me mets à côté de Catherine, face à Paul. Ils se marieront le dix août de cet été, dîner assis, cent-cinquante invités dans un restaurant du douzième. Catherine a tout prévu jusqu’à la pièce-montée glacée. Après l’entrée (salade d’endives), Annie ramène la semoule et Catherine un petit gigot rôti dans sa cocotte, avec l’huile qui mousse au fond. Annie retourne à la cuisine pour ramener les légumes dans un plat ovale en inox… Je m’étais mis d’accord avec elle pour leur offrir un séjour à Djerba. — Cela ne vous ennuie pas si les légumes ne sont pas très chauds ? demande Annie, je peux les réchauffer au micro-onde. Tout le monde se tait. Catherine s’emploie à découper le gigot en fines tranches, tandis qu’Annie nous sert la semoule. — Le gigot est très chaud, prévient Catherine, Paul, chéri, veux-tu bien être un ange et nous servir le vin ?— J’adore le gigot quand il est chaud, dis-je à Catherine alors qu’elle a du mal à manier le grand couteau du boucher, mais c’est dommage, un si beau gigot, ça se caresse !— Eeuuh, fait Annie ...
... en forçant un sourire, ne comprenant certainement pas mon intention.— Oui, cela me fait penser à une affiche que j’ai vue quelque part, certainement pas dans le métro, peut-être dans un restaurant pour végétariens, c’est une espèce d’histoire qui se déroule sur plusieurs affiches, sur la première photo on voit un jeune agneau qui tente de monter une brebis, et sous la photo il était écrit : « Ce soir, il y a peut-être un agneau qui ne peut plus caresser le gigot de sa petite amie ». Je m’esclaffe, silence de mort, Catherine me sert une tranche de gigot. — Après, il y a une autre affiche sur laquelle il y a plusieurs dessins commentés, une espèce de bande dessinée, voilà ça commence ainsi : cela fait plus de six mois qu’il court derrière elle, qu’il la bichonne, qu’il l’amadoue en lui ramenant de l’herbe fraîche et du foin, (je découpe un morceau de gigot) qu’il la couve quand il fait froid et qu’il lui fait de l’ombre sous le soleil, qu’il la protège du bâton du berger en prenant lui-même les coups… (je mets le morceau de gigot dans ma bouche et je commence à mâcher) qu’il se barbouille le museau dans son… (je fais un petit vide puis j’avale)… et qu’il renifle son derrière. Et le jour où elle lui a finalement cédé, ce même jour, à l’instant même où il s’apprêtait à la sauter pour la première fois, on la lui prend pour en faire des gigots ! (Paul me verse un verre de rouge que je bois d’un trait) Et si ça se trouve, il ne l’a même pas baisée, même pas une fois, vous imaginez. ...