Mister Hyde - 1
Datte: 15/08/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... de Frédéric, elle en rêvait toutes les nuit depuis qu’ils étaient séparés. Elles étaient si douces sur sa peau. Tellement possessives et tendres… Elle voulait les sentir à nouveau. A nouveau ressentir le plaisir qu’elles lui prodiguaient. Et plus encore. Elle avait envie qu’elles expriment enfin la colère qui sourdait parfois dans le regard de Frédéric. Elle voulait qu’elles la punissent de n’avoir pas su lui faire avouer son passé et le pourquoi de sa douceur, le pourquoi de la frustration qu’il s’imposait. Son ventre, à cet instant, grésilla d’impatience. Elle eut, en une fulgurante seconde, conscience du désir qu’elle avait de cet homme, qui n’était plus le sien, qui n’avait jamais été le sien, caché qu’il était sous des dehors policés. C’est presqu’inconsciemment qu’elle échafauda un plan pour le ramener dans son lit. Ce ne serait pas simple car, bien qu’il soit homme, Frédéric savait montrer une volonté de fer et un détachement à toute épreuve, quand il s’agissait d’éviter les embrouilles. Et, des embrouilles, c’est exactement ce qu’elle projetait… *** L’eau coulait à flot sur la peau bronzée de Frédéric. Il avait choisi qu’elle soit froide pour le calmer des échauffements de la journée. La veille, il en avait pris une brûlante. Il était au soir du déménagement le plus harassant qu’il lui avait été donné de faire puisqu’il avait vidé à lui seul le petit appartement qu’occupait Frédérique sous les toits de Paris. Six étages sans ascenseur, qu’il avait descendu tantôt ...
... le dos chargé d’une machine à laver ou d’une commode en bois massif, tantôt les bras chargés de cartons de vaisselle ou de livres. Une véritable sinécure… A chaque montée, à chaque descente, il se maudissait d’être là. Après tout, il ne devait rien à Frédérique : elle l’avait largué, qu’elle se débrouille… Mais il était bel et bien là, se refusant à la lâcher alors qu’elle avait besoin de lui et que tous les autres étaient partis en vacances. Au moins, il n’était pas emmerdé par l’obligation de côtoyer ses amis à elle. Pas plus que par les voisins car, il lui fallait bien reconnaître que Paris s’était vidé en ce 14 juillet. Il n’avait même pas eu besoin de faire un créneau avec la camionnette qu’il avait garé juste devant la porte. « Hier le chaud, ce soir le froid » sourit-il dans sa barbe. Un froid dont il avait besoin. Pas pour soigner ses muscles endoloris mais pour calmer ses ardeurs. Depuis son arrivée, tôt ce matin, il mourrait d’envie de prendre Frédérique dans ses bras, de la caresser, de lui faire l’amour. Ses doigts, sa bouche, son ventre le démangeaient au point qu’il avait refusé de s’attabler en compagnie de la jeune femme et qu’il s’était contenté de grappiller une tranche de saucisson par-ci, une bouchée de pâté par-là et un coup de rouge vite absorbé. Il avait surtout profité de ce court temps de repos pour visiter le rez-de-chaussée de l’appartement qu’il trouvait bizarrement fagoté : une chambre, la salle d’eau et la cuisine en constituait le principal que ...