Mister Hyde - 1
Datte: 15/08/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... oublié mon peignoir à l’étage, tu peux me l’apporter s’il te plait ? La question était de pure rhétorique, Frédéric se leva et alla d’un pas lourd chercher le peignoir requis. Le bruit qu’il faisait était intentionnel, il voulait qu’elle sache qu’il obtempérait sans avoir à parler. Depuis le matin, il n’avait pas dû lui dire plus de dix phrases, la plus longue lui annonçant qu’il allait se doucher. A l’étage, il fouilla un puis deux puis une multitude de cartons avant de trouver celui qui renfermait le précieux vêtement. Il s’en saisit, ainsi que d’une paire de chaussons et redescendit. Il cogna à la porte de la salle de bains. - Je l’ai coincé dans la poignée dit-il en se dirigeant vers la chambre. Le temps qu’elle entrouvre la porte, il avait refermé la sienne. *** « J’aurais dû lui demander des chaussons aussi » se dit-elle, dépitée par le tour que prenaient les événements. Elle n’avait pas le moins du monde oublié de prendre son peignoir, elle avait juste trouvé une bonne excuse pour qu’il le lui apporte. Pas un instant elle n’avait pensé qu’il le laisserait sur la porte. Bien au contraire, elle était persuadée qu’il entrerait et l’aiderait à l’enfiler. Elle se serait alors laissée glisser contre sa poitrine, l’obligeant à la retenir, à l’enlacer. Il avait déjoué son plan et elle n’en éprouvait que plus de désir. Vite, vite, vite, il fallait qu’elle trouve une idée. Elle n’avait pas l’intention de passer sa nuit à étancher sa frustration en se caressant comme elle venait ...
... de le faire dans son bain. Elle avait imaginé les mains de Frédéric parcourant son corps, ses doigts la pénétrant et la quittant, la laissant sur sa faim. Et elle n’avait pas réussi à se satisfaire. Depuis dix jours, elle n’y arrivait plus. Pour cela, les doigts de Frédéric étaient magiques, ils lui manquaient. La frustration la rendait insatiable. Elle se déplaça en silence jusqu’à la porte de la petite chambre. La lumière filtrait mais pas un son ne se faisait entendre. Elle hésita quelques secondes sachant pertinemment que, s’il s’était comporté comme il venait de le faire, il serait sans doute mécontent qu’elle le dérangeât de nouveau. Le désir fut plus fort que la crainte. Peut-être même, la crainte s’additionna-t-elle au désir. Elle frappa. Un grognement lui répondit. - Tu n’as pas faim ? demanda-t-elle. Le grognement émis sonna comme un « non » - J’aurai bien besoin d’un massage, tout mon corps est tendu. - Vas te coucher, dors ! Demain ça ira mieux. Ce n’était pas la réponse espérée, elle insista. - Je vais passer la nuit à avoir des crampes… - Tu fais vraiment chier s’entendit-elle répondre à travers la porte. Mais elle perçut aussi les bruissements produits par quelqu’un qui se lève. Et la porte s’ouvrit enfin. Elle se serait bien jeté à son cou tant elle avait envie de sentir ses bras l’emprisonner. Elle se retint cependant, de peur de l’effaroucher. Il n’avait sur lui qu’un boxer, l’effet sur elle fut immédiat. - Monte ! Je m’habille et j’arrive. Elle ne se le fit ...