Le charme discret de l'agent immobilier
Datte: 16/08/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
Collègues / Travail
collection,
Bon Dieu ! Que la vie était décevante et répétitive ! Pourquoi étais-je possédé par une telle faiblesse ? Pourquoi toujours succomber à ce sexe qui me guidait tel un chien devant un lièvre ? Qu’attendaient donc les femmes ? Je comprenais trop ou plutôt pas assez, joies et souffrances qui s’entremêlaient dans un labyrinthe sans sortie et inlassablement, l’épisode se reproduisait avec une fréquence maladive. Et il fallait voir ma gueule, rien d’incroyable, pas le James Dean des rêves de ces dames, pas de décapotable rouge avec volant chromé. Ma voiture était une française banale avec une portière arrière gauche défoncée et un clignotant déglingué. A midi, j’entrai dans une agence immobilière pour dénicher la perle rare, l’appartement de mes rêves. Une vieille harpie tenait la maison, du genre à juger un homme sur le cirage de ses chaussures. Sortant de ma prison volontaire, elle reconnut le monde qu’elle admirait et elle m’adressa un sourire qui avait coûté cher de dentiste. Cette dame avait toujours dû manger à sa faim. Ses cheveux teints ne cachaient pas ses soixante dix ans et sa voix de crécelle me rappela certaines chorales de ma jeunesse. — Bonjour monsieur.— Bonjour madame. J’ai vu une annonce dans votre vitrine qui est susceptible de m’intéresser.— Oui bien sûr. Laquelle est-ce ?— Il s’agit d’un deux pièces situé dans le centre. Ah, quelle bénédiction ce ton « faux cul » dont j’étais redevable à mes géniteurs ! Quelle chance d’être né du bon côté de la barrière. Elle ...
... situa immédiatement mon affaire et selon les règles, elle me balança son baratin habituel sur les poutres apparentes, la cuisine américaine, le rapport qualité prix, l’investissement sûr à cent pour cent. Une diseuse de bonne aventure. Je ne l’interrompis pas, par respect pour cette grande professionnelle. — Vous savez, une affaire pareille, cela ne court pas les rues. Vous avez intérêt à vous dépêcher et si vous êtes intéressé, ma fille peut se libérer pour vous le faire visiter dès ce soir. Sans me méfier, j’acquiesçai et j’arrivai à dix-huit heures au pied de l’immeuble. Une blonde m’y attendait, un carré Hermès enrobait son cou et son parfum envahissait la rue. Elle me déplut d’emblée et du coup, j’engageai mon numéro de charme qui ne ratait jamais. J’avais reniflé une de ces femmes qui me rendaient si proches des homosexuels. Elle me frôla et me dévoila une cuisse prise dans un bas. Elle était proche de la quarantaine, ne portait pas d’alliance et ses fesses se frottaient comme un roulement à billes. Elle était dans ma poche, mon pantalon se durcit et elle sentit le mâle en rut. Sa poitrine était serrée dans un chemisier blanc et au seuil de la porte, elle s’effaça devant moi en oubliant une main sur mon sexe en émoi. Ce ne fut presque rien, juste une sensation à vous faire exploser le caleçon. La visite débuta sur un ton cajoleur et elle me jeta des œillades qui rendaient improbables la virginité des prêtres. Elle était diablement tactile et elle me prit le bras pour me ...