ça fait tout drôle! (1)
Datte: 17/08/2018,
Catégories:
Divers,
... délicatement. J’aime cette fille, elle me rappelle trop notre Sybile. Je m’abandonne à Caroline. Je me réveille bien avant l’heure, il est temps que je me rende à mon travail. Je laisse un mot à Caroline, lui donnant l’heure de mon retour. De toute la journée, c’est à peine si je peux me concentrer sur mon taf. La pensée que j’ai Caroline chez moi, la fille de mon amour de jeunesse, me trouble. Et puis, je me pose un tas de question sans en avoir la moindre réponse. Si je ferme les yeux, je vois Sybile dans notre grange. Si je pense, c’est encore à Sybile que je ne sais si je dois la haïr ou l’aimer encore. Cela ne change rien finalement, elle n’est plus et je le regrette bien. Et puis, ces questions qui tournent dans ma tête, que serait-il advenu si elle n’était pas partie, ma principale question qui me hante. La journée terminée, le polaroid en poche, je me bois un verre chez mon contemporain Pierre. Il était dans notre classe, je crois même me souvenir qu’il était le seul à savoir pour Sybile et moi. Quand il voit la photo, il reconnait Sybile. « T’as des nouvelles ? » « Et pas qu’un peu. Y a deux jours, j’ai reçu un mail que j’ai cru venir de Sybile. C’est sa fille qui a débarqué chez moi, l’exacte réplique de sa mère. Elle m’a donné un lettre en me disant que sa mère, ma Sybile était décédée du crabe. Dans cette lettre, sa dernière lettre, elle me dit tout ou presque. Et puis Caroline, sa fille qui me donne ses cahiers intimes, plus de deux cent cahiers du style qu’on ...
... avait à l’école, tu sais, les grands. À peine j’ai ouvert le premier que tout est revenu, tu ne peux pas te rendre compte le choc que ça m’a fait. » « Je me souviens de vous deux, comme cette fois dans les toilettes du dirlo. Je ne vous ai pas vu, mais juste entendu. Putain ce que je me suis branler en vous imaginant. » « Ouais, autre temps, autre mœurs. Bon, faut que je te laisse, il y en a une qui doit m’attendre, sa fille. » « Laisse, c’est pour moi, vieux. À la prochaine. » Je le quitte d’un signe de la main. Dans ma voiture, j’écoute ces vieux tubes à la mode, ceux de notre jeunesse. Devant mon immeuble, je regarde le cinquième, appuyé sur ma bagnole. Je relève mon courrier, rien de spécial et je monte. Je la trouve dans ma chambre, vidant ses valises dans un coin de mes armoires. Ce qu’elle est belle en sous-vêtement. Pourtant, bien que je puisse, je ne lui saute pas dessus. « Bonsoir, le facteur est venu avec un recommandé, j’ai signé en me faisant passer pour ta fille. Il est sur le frigo. Oh, je sors vite faire une petite course, OK ? » « Tu fais comme chez toi, ma douce, comme chez toi. Je l’ai. » La porte d’entrée se referme, je découvre le recommandé. Il vient du Chili, d’un notaire. Je l’ouvre en sachant que Sybile vivait dans ce pays. C’est une demande d’information sur mon identité et dans ma langue, le français. Il apparaît que Sybile m’a couchée sur son testament avec sa fille. La lettre me demande de communiquer l’adresse d’un notaire ici, dans mon bled. Je ...