Cora
Datte: 22/08/2018,
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... lui en parler ; ces sensations-là, toutes nouvelles, elles n’étaient qu’à moi ! — Alors ma chérie, ça se passe bien la piscine ? me demandait-il parfois.— Super, j’ai fait deux longueurs de plus aujourd’hui, lui répondais-je… Le mois de juillet arriva, et avec lui dans « notre » piscine, les familles parisiennes, celles qui ne partaient pas en vacances, les enfants libérés des classes, à vrai dire peut-être le peuple tout entier ! Nous arrivâmes devant l’entrée à 14 h, et déjà, en ce premier jeudi des vacances scolaires, une bonne vingtaine d’ados faisait la queue bruyamment, se bousculant et criant… Cora et moi nous nous regardâmes… — Bon, qu’est-ce qu’on fait ? me demanda-t-elle. Qu’est-ce que j’en savais moi… D’un côté, la foule oppressante me décourageait, mais de l’autre, pour rien au monde je n’aurais annulé un seul de nos rendez-vous de bain… — Comme on est là, on y va, et puis pour la semaine prochaine on trouve une autre solution, ok ?— Allez, c’est parti. Nous nous collâmes donc aux gens et prîmes, avant le bain de chlore, un bain de foule ! Il faisait très chaud, et les dix minutes à attendre notre tour à la caisse nous suffirent pour être en sueur des pieds à la tête. Une fois cette étape passée, nous devions trouver des vestiaires inoccupés, et c’était la phase qui devait être la plus difficile, mais très vite, Cora, qui était allée tout au bout de la rangée de cabines, m’appela. Elle avait trouvé un vestiaire libre et, à l’évidence, nous devrions le ...
... partager. Nous entrâmes donc. La minuscule cabine orange devait faire moins d’un mètre carré, et s’y changer à deux allait être un véritable tour de contorsionnistes ! Le sol était mouillé, et deux malheureux crochets allaient devoir suffire pour retenir toutes nos affaires de filles. Le banc étroit allait sans doute beaucoup nous aider aussi… J’enlevai mes chaussures et les mis tout de suite au fond de mon sac de sport, afin qu’elles ne gênassent pas. Cora fit de même, et nous commençâmes à nous dévêtir très vite, pressées de sortir de cette boîte immergée dans les cris sourds et résonnants, emplie d’humidité… Nos vêtements nous collaient à la peau, des gouttelettes de sueur roulaient dans nos yeux, nous nous cognions aux murs de pvc…nous étions vraiment mal à l’aise. Cora commença à s’énerver sur le nœud du cordon de son chemisier qui était trop serré et lui glissait des doigts. — Calme-toi, j’vais t’aider, attends, lui dis-je doucement.— Ça m’éneeerve !— Ne bouge pas… Voilà, ça y est, ma belle…— Merci. Je sais pas comment tu fais pour rester si zen. Moi j’ai les nerfs à vif ! Tout ce bruit, ce monde, cette chaleur…— Il faut juste se faire sa bulle… Un espace de paix que rien ne peut troubler, tu vois…— … Un espace de paix… , répéta-t-elle en fermant les yeux et en expirant…— Voilà, disons que cette cabine est une bulle, notre espace de paix… Le bazar qui l’entoure n’est qu’une agitation externe qui ne peut pas entrer, qui ne nous atteint pas…— … Qui ne nous atteint pas… Et Cora ...