1. Les amants magnifiques


    Datte: 23/08/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, froid, intermast, facial, Oral pénétratio, amourdura, amourpass, consoler, lieuxpubl,

    Evelyne est d’une beauté rare. À la fois sauvage et naturelle. Le genre d’être quasi irréel, capable de passer du statut de femme-enfant à celui de femme fatale en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Elle se tenait là, sous le porche du 13 rue des Dames, endroit qui fut, quelques deux mois en arrière, le triste théâtre de sa séparation houleuse d’avec Yvan. Son ami-frère-confident-amant-père, que ne sais-je encore la façon dont elle le voyait à l’époque. Peut-être s’étaient-ils quittés, ce sombre et pluvieux soir de novembre, de la manière la plus violente qui soit, justement parce que leur relation n’était pas bien déterminée. En cet après-midi radieux, où un soleil lumineux dardait ses rayons sur son visage légèrement hâlé, elle le savait. Elle avait retourné la question mille fois dans sa tête. Cette fois pour ne pas faire d’impair. Et elle était là pour le lui dire. Yvan était libraire et de huit ans son aîné. Elle n’en avait que dix-neuf. Mais à ce moment précis, sous ce porche, elle avait plus l’aspect mûr d’une Lauren Bacall dans Casablanca que d’une sage étudiante sortant du cours de mathématiques. Elle arborait un air à la fois détaché et sûr d’elle, habillée d’un long trench-coat serré à la taille en une large ceinture qui tirait, selon la luminosité, autant sur le beige que sur le vert d’eau. Quoi qu’il en soit, il mettait parfaitement en valeur ses longs cheveux auburn détachés, merveilleusement maîtrisés dans leurs ondulations. Ses grands yeux clairs, à ...
    ... peine rehaussés d’un trait d’eye-liner noir, faisaient le va-et-vient entre sa montre et la librairie qui se trouvait au bout de la rue sur sa droite. Yvan ignorait qu’elle était là à l’attendre fiévreusement, mais elle n’ignorait pas qu’il prenait toujours une pause sur les coups de quinze heures. Heure propice, lui sembla-t-il, pour renouer avec cet homme si magnifiquement charismatique et sensuel d’où émanait un soupçon de bestialité assumée. Elle l’aimait profondément, d’un amour aussi tendre que débridé et elle était là pour le lui rappeler. De longues jambes fuselées, un brin musclées, dont les contours étaient parfaitement dessinés prolongeaient le long manteau. Elles étaient voilées par des bas presque transparents dont seules les coutures au dos trahissaient qu’il y eût du tissu et qui allaient mourir dans de beaux escarpinsStyletto qu’elle s’était offerts pour l’occasion. Ces merveilleuses chaussures aux talons vertigineux qui vous affinent n’importe quelle gambette et dont les hommes raffolent, promesse subliminale d’un moment exaltant. Quinze heures deux à sa montre-chronographe blanc laiteux, sertie de diamants sur tout le pourtour. Seul accessoire un tantinet grossier qui lui allait à merveille. Soudain elle entendit un pas ami. Ce pas, elle le reconnaîtrait n’importe où. Décidé, viril, pressé, sonore. Yvan était un bel homme brun, barbe de trois jours, cheveux bouclés au vent et petit sourire naturel aux lèvres. Jean noir droit surmonté d’une chemise violine et ...
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