1. Les amants magnifiques


    Datte: 23/08/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, froid, intermast, facial, Oral pénétratio, amourdura, amourpass, consoler, lieuxpubl,

    ... d’une écharpe grise en cachemire. Le tout sous un manteau court noir en tweed. Le genre romantique dominateur. Elle eut le temps de vérifier son maquillage succinct et de remettre son minuscule miroir dans la poche de son trench, prit volontairement une pose lascive et suggérée le long de la porte cochère. Quelle ne fut pas la surprise d’Yvan quand il croisa son regard. On put y voir autant d’étonnement que d’envie. Eux qui s’étaient écorchés deux mois auparavant, laissaient en cet instant précis, transparaître une frénésie palpable, semblables à deux tisons ardents dont les braises s’entremêleraient. Pour le quidam se promenant à ce moment, il était indéniable qu’ils furent amants. Cependant et contre toute attente, Evelyne resta sur la réserve et Yvan fit de même. Ils se regardèrent longtemps tout en renouant au gré de paroles échangées. Certes des banalités. Le genre de dialogue qu’ont deux personnes ayant vécu un passé commun et que les évènements ont séparés. Même si ce passé eût été des plus sulfureux. Une petite brise se faisant sentir, Yvan proposa à son amie de se réfugier dans un petit café qui à coup sûr leur remémorerait quelques souvenirs. Ils prirent place au fond, bien assis sur des banquettes en cuir bordeaux, cachés des regards. Ils commandèrent café et grand chocolat chaud viennois. Ils étaient bien, leurs regards étaient vifs d’envie partagée mais il persistait néanmoins une certaine distance. Presque une gêne respective. Peut-être une peur réciproque d’un ...
    ... refus du partenaire, si la vraie raison de leur présence ici était dévoilée. Les breuvages arrivant, les langues se délièrent quelque peu. Yvan posa son manteau sur la banquette et se mit à l’aise. Ils prirent des nouvelles l’un de l’autre, sur leur vie depuis ce triste soir de novembre. Evelyne apprit, non sans un certain contentement, qu’Yvan était toujours célibataire, son travail l’accaparant trop pour penser à folâtrer ou mieux à reconquérir quelque donzelle. Et pendant qu’il lui parlait de lui, elle put constater que la lueur qu’il avait dans les yeux du temps où ils étaient ensemble, se trouvait là, bien ancrée et bien vivace. Elle eut un soupir de soulagement et un petit sourire angélique se planta aux commissures de ses lèvres pulpeuses. Yvan s’en aperçut et lui demanda ce qui la mettait en joie. Elle lui assura que c’était le simple fait de se retrouver en sa compagnie et de passer ce bon moment. Il voulut à son tour connaître le parcours d’Evelyne. Elle était toujours étudiante en médecine, certains cours comme les mathématiques lui donnant des migraines ; quant à la pratique, elle lui raconta ses déboires lorsqu’elle avait inversé deux muscles dans la jambe, ce qui au final rendait le sujet en handicap profond. Yvan rit de bon cœur, lui prit la main, la baisa et lui dit de ne pas s’en faire. Elle n’en était qu’à sa première année, elle avait le droit à l’erreur, tant que c’était sur papier et sur mannequins. Ils eurent un fou-rire et des larmes coulèrent sur les ...
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