Travaux d'artiste (2/2)
Datte: 24/08/2018,
Catégories:
fh,
ff,
couplus,
intermast,
Oral
fdanus,
fsodo,
échange,
entrecoup,
... Je préfèrerais un coin plus discret.— Ce que tu es conformiste ! Il n’y a personne, fit-elle en m’embrassant. Elle sentait bon, elle était belle et elle me plaisait toujours autant. Je me serais senti pleinement heureux des instants que nous vivions là si quelque chose dans son attitude n’avait commencé à m’inquiéter. J’entendis soudain des bruits de pieds sur le gravier. — On vient ! dis-je.— M’en fous !— Charline !— Sois pas rabat-joie… Mais quelque part dans la tête du rabat-joie, une sirène d’alerte se mit en marche au moment précis où les pas s’arrêtaient dans l’allée, derrière le banc. — Excusez-nous… fit une voix masculine. Nous cherchons une vieille tour, et… Charline se redressa pour regarder les nouveaux venus, et j’entendis son exclamation : — Ça, par exemple ! Puis une voix féminine qui répliquait : — Ça alors ! Le monde est petit ! Dans mon crâne, le tocsin sonnait à toute volée. Je me levai à la suite de Charline et observai les arrivants. Un couple, se tenant par la main. Un grand gaillard aux yeux clairs et à la tignasse en bataille qui nous examinait en fronçant les sourcils, avec à son côté une petite boule de nerfs aux courts cheveux brun-roux, tout sourire dehors, et qui semblait prête à se précipiter dans les bras de ma femme. Je jetai un rapide coup d’œil à Charline et découvris son visage rayonnant de joie tandis qu’elle s’avançait vers la nouvelle arrivante. Reportant alors mon attention vers son compagnon, je lus sur ses traits quelque chose qui ...
... devait probablement ressembler très fort à ce qu’il pouvait lire sur les miens. Un truc du genre :Eh oui, mon vieux ! Désolé, j’y suis pour rien, mais on vient de tomber dans une embuscade ! Les deux femmes marchaient côte à côte en devisant gaiement comme de vieilles amies, et nous suivions à quelques pas, sans échanger une seule parole. Il faisait sombre, et la clarté lunaire ne parvenait que péniblement à éclairer le chemin de terre qui serpentait dans le bois. Dans la quasi-obscurité, le tee-shirt de Lucie formait une tache claire, et nous distinguions les mouvements des tennis blancs qu’elles avaient chaussés l’une et l’autre. Charline avait suggéré de ne pas s’aventurer sous les arbres à cette heure tardive, mais j’avais malicieusement objecté que Lucie et son mari Éric étaient justement venus dans le parc pour rejoindre la vieille tour et profiter de la vue nocturne que l’on avait sur la ville depuis son sommet. Lucie n’avait rien dit, mais Éric s’était empressé d’abonder dans mon sens, ce qui me confortait dans le sentiment selon lequel nous avions été joués par la grâce de nos chères compagnes et que, pas plus que moi, il n’appréciait d’être le dindon de la farce. Nous atteignîmes une clairière au centre de laquelle la tour se dressait, éclairée depuis le sol par quelques projecteurs judicieusement disposés dans les pelouses. Une allée nous permit d’approcher la base de la construction, dont nous gagnâmes l’intérieur par une ouverture dépourvue de porte. Quelques dizaines ...