1. Confidences


    Datte: 29/07/2017, Catégories: init, ff, copains, amour, cérébral, Masturbation

    ... mais je ne veux pas me mouiller…— Tu ne comprends pas, coupa Charlotte, lorsque tu es partie ce matin, la dernière chose qu’Inès m’a dite c’est : tu n’existes plus pour moi et inversement ! Qu’est-ce que je peux y faire moi ?— On dirait vraiment un couple divorcé qui est train de construire le mur de Berlin, répondit Lise dans un soupir. Vous manquez vraiment de sociabilité vous deux ! J’aurais dû me mettre en colloc avec deux mecs parce qu’au moins les conflits avec eux, ça chauffe mais ça dure pas trois mille ans. Vous jouez à la guerre froide ou quoi ?— Je ne sais pas… j’en ai assez… je n’en peux plus de cette ambiance de merde, chaque jour… Lise se retrouva alors devant un tableau qu’elle n’aurait jamais pu imaginer même dans ses rêves : Charlotte s’était mise à pleurer, les nerfs à vifs. Elle avait soupçonné un instant plus tôt sa camarade de l’avoir rejointe en catimini dans sa chambre pour lui jouer un numéro afin de la rallier à sa cause, mais elle comprenait à présent que trop de mal avait été fait. Et bientôt, le bon sens lui souffla que c’était à elle de proposer ce que sa colocataire n’oserait jamais confier. — Calme-toi, ça va, ça va, tu es juste à bout de nerfs ça ira mieux demain, dit-elle en prenant Charlotte dans ses bras. Tu veux que j’essaye d’aller lui parler moi ? L’aînée baissa ses yeux larmoyants. Pour Lise, ce spectacle pathétique était tout simplement inconcevable : Charlotte, la femme rebelle, fière, véritable garçon manqué, s’était transformée en ...
    ... une gamine nerveuse, fébrile, dépassée par ses propres émotions, bien loin de l’image qu’elle s’efforçait de donner aux autres. Elle l’enlaça une nouvelle fois pour la réconforter et sentit dans son cou un étrange parfum qui, l’espace d’un instant, lui donna l’envie de l’étreindre plus fort encore. Peut-être était-ce l’odeur d’une féminité refoulée et malmenée, ou alors juste la sueur qui bouillonnait sous les braises de la frustration. Lise sourit intérieurement car elle avait le sentiment d’avoir découvert se qui se cachait sous cette hideuse armure qu’était le caractère de Charlotte : un cœur qui de temps en temps a besoin d’écoute et de tendresse, comme tout le monde. — J’essaierai de lui parler demain, mais je ne te promets rien, avertit Lise. Je suis fatiguée et j’aimerais dormir maintenant…— T’es vraiment adorable ! lui murmura Charlotte avant de l’embrasser sur la joue et de s’éclipser. Ivre de sommeil, Lise adressa une grimace incongrue à celle qui la tenait pour sa confidente, autant pour lui faire comprendre qu’elle ne devait pas trop se reposer sur ses épaules que pour lui souhaiter une bonne nuit. ****** Le lendemain matin, Lise se leva très tôt pour aller à ses cours à l’université et ne rentra à l’appartement qu’en fin d’après-midi. Elle trouva dans la cuisine Inès qui s’amusait à préparer des macarons. Lorsque cette dernière l’aperçut elle l’interpella : — Hé Lise ! Ça te dit pour ce soir, on en mangera toutes les trois si tu veux…— Super ! répondit la petite ...
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