Confidences
Datte: 29/07/2017,
Catégories:
init,
ff,
copains,
amour,
cérébral,
Masturbation
... étudiante affichant un large sourire de façade. Lise appréciait beaucoup le fait que son coup de gueule de la veille eût secoué ses camarades, les forçant ainsi à se remettre en question, même si elle pensait lucidement que le naturel reviendrait au galop et que toutes deux reprendraient tôt ou tard leurs chamailleries enfantines. Pour la jeune fille, il était évident que, sauf prise de conscience de leur part, il allait être impossible de les réconcilier. Peu convaincue de ses talents de diplomate, Lise évita délibérément d’aborder le sujet sensible avec Inès, malgré la promesse faite du bout des lèvres à Charlotte. Inès était elle aussi étudiante, mais en dernière année de faculté, une jeune femme accomplie, amoureuse et des ambitions plein la tête. Elle avait aussi un caractère bien entier et Lise n’avait aucun mal à comprendre qu’une cohabitation avec cette dernière puisse se révéler, à l’occasion, difficile. Sa longue et belle chevelure noire qui tombait sur ses reins, sa taille gracile, son teint légèrement hâlé et ses yeux d’un vert hypnotique rendaient les autres femmes folles de jalousie. C’était l’un des rares points communs entre Lise et Inès : elles n’avaient qu’un petit cercle d’amis, contrairement à Charlotte qui semblait être plus accoutumée au tumulte des foules. Lise décida donc de sauter sur l’occasion pour se joindre à Inès et ainsi se libérer du stress de cette journée harassante. Mais les rires et les blagues cessèrent lorsqu’on entendit le moteur d’une ...
... moto qui remontait la rue : Charlotte rentrait à son tour de sa journée. Elle monta les escaliers qui menaient à l’appartement, entra, et Lise feignit de ne pas s’apercevoir qu’une dépression polaire tournait à présent au-dessus de leur tête. Mais la soupe au lait ne monta pas et les minutes s’enchaînèrent doucement vers l’heure du dîner. Il n’y eut aucune parole d’échangée, mais Lise se réjouissait car toutes trois mangeaient ensemble, chose qui n’était pas arrivée depuis un moment. Cette nuit-là, elle ne fut pas prise au dépourvu lorsqu’elle vit une Charlotte plus nerveuse que jamais la rejoindre, comme elle l’avait fait la veille. Il y avait une expression de frustration qui semblait avoir soudainement émacié son visage, une impression qui mit Lise particulièrement mal à l’aise. — Alors, alors ? demanda Charlotte avec insistance. Les cheveux bonds, extrêmement courts, de Charlotte semblaient avoir blanchi comme si sa préoccupation avait fini par déteindre sur son physique. Son teint était livide comme si elle était sur le point d’être victime d’une attaque de panique. Lise eut du mal à trouver les mots pour lui répondre honnêtement. — Je ne lui ai pas encore parlé, chuchota-t-elle, mais demain je lui en toucherai quelques mots ne t’inquiète pas. Tu n’as pas l’air d’aller bien. Ce n’est pas Inès qui te met dans cet état-là j’ose espérer…— Non non non… t’en fais pas… c’est juste la fatigue. J’ai des insomnies en ce moment. Je crois que j’accumule du stress.— C’est normal : tu ...