Confidences - Histoires de Sexe

Confidences

... fumes comme un pompier et tu es hyperactive à longueur de journée. Essaie de souffler un peu, lui répondit Lise sur un ton plaisantin. Charlotte vint alors s’allonger sur le dos, à côté de sa camarade. Elle ferma les yeux un instant, fit mine d’essayer de se détendre en inspirant profondément. On voyait qu’elle avait envie de dire quelque chose mais qu’elle cherchait encore la façon de le dire. Ses petits yeux bleus fixaient un point imaginaire et ses lèvres marmonnaient un message inaudible. Lise balaya l’air de sa main devant la tête de Charlotte pour la sortir de sa bulle. — Tu es sûre que ça va ma grande ? Charlotte ne fit aucun cas du ton sarcastique et provocateur de la question et continua de réfléchir un bref instant. Elle semblait chercher ses mots. Enfin elle prononça sans regarder Lise : — Qu’est-ce que tu penses d’Inès ? Je veux dire physiquement, tu la trouves comment, dis-moi… Lise ne fut pas surprise de la question et l’avait même anticipée. Dès lors, elle considéra que la situation était suffisamment claire pour pouvoir donner son opinion. Mais elle décida de se montrer digne de la confiance de Charlotte et de rester à son écoute. Elle répondit : — Eh bien, je la trouve personnellement très belle, même magnifique. Je pense que c’est le genre de nana qui ne connaîtra jamais la galère pour se trouver un mec. Et toi ?…— Elle est juste trop belle… belle… Quel dommage qu’elle soit si dure avec les autres, soupira Charlotte.— Tu veux dire « avec toi ». ...

... Charlotte fixait toujours le plafond et semblait absorbée dans ses pensées. Elle ne répondit pas. Lise se résolut à appuyer là où ça fait mal. — Elle te plaît, c’est ça ? Lise eut d’abord l’impression que sa camarade avait le souffle coupé. Elle ne savait pas si cette dernière serait à l’aise sur ce terrain et elle craignit un instant qu’elle réagisse violemment à ses insinuations. Mais Charlotte finit par répondre calmement à la question sans toutefois tourner la tête. — Honnêtement, je ne sais pas. Il y a quelques semaines, je me suis rendu compte que j’étais comme… comment dire… obsédée… hantée par toute cette histoire. Je ne sais pas comment t’expliquer avec des mots. Au tout début quand on se disputait avec Inès, on s’en envoyait plein la gueule, on se calmait et on s’arrêtait, c’était tout. Mais maintenant, c’est plus la même chose… Quand elle m’insulte ou qu’elle me méprise… ça me fait mal. Et le pire c’est que j’ai l’impression que plus j’ai mal, plus elle s’acharne contre moi. Tu crois que je suis parano ? Lise avait écouté attentivement la confession de Charlotte, et elle sentit en effet que dans la voix de sa camarade, transpirait beaucoup de mal-être. La réponse fut aussi franche que la question. — Non, tu n’es pas parano. Je pense que tu viens de te rendre compte que tu ressens quelque chose pour Inès et c’est ça qui explique pourquoi tu te sens blessée quand elle te méprise ou qu’elle t’insulte. Avant tu t’en foutais parce qu’elle ne représentait rien pour toi, mais ...