Le Tableau - Première partie
Datte: 29/07/2017,
Catégories:
fh,
couple,
fsoumise,
facial,
Oral
pénétratio,
jeu,
conte,
... faisaient sa fortune (et la leur, au passage…). Là, Ben m’expliqua que le peintre était un parfait inconnu, non coté, et qu’il avait même écourté l’exposition précédente pour lui laisser la place. Non seulement ce peintre ne nous rapporterait pas d’argent, mais il allait nous en coûter, l’artiste précédent sachant parfaitement lire les clauses de résolution de son contrat, qui mentionnait l’indemnité due… Sans compter son dépit, ni son éventuel désir de revanche… J’étais donc curieuse, en arrivant dès l’après-midi à la galerie. J’ai d’abord regardé les tableaux – contrairement à mon mari, qui considère l’art avant tout comme un marché, je suis souvent impressionnée par ce que je vois, j’y suis sensible et peut « vibrer » pour une œuvre. Là, je dois dire que je ne comprenais pas ce que je voyais, les tableaux ne me procuraient aucune sensation ! Elles étaient abstraites, colorées, ligneuses… Seule l’une d’entre elles, qui tranchait avec le reste, m’attirait : c’était la seule œuvre figurative, on y voyait une petite fille, de dos, marchant au crépuscule sur une route déserte. Je suis restée longtemps devant elle, qui me faisait frissonner : je trouvais que la petite fille me ressemblait, et je sentais presque, en la regardant, la même peur qu’autrefois monter dans mon dos. Je regardais encore et encore le tableau, et ma sensation de frayeur augmentait… Cette sensation d’être regardée devenait intolérable : je me suis retournée, d’un coup. Et effectivement, un homme me ...
... regardait… La galerie était encore fermée : cet homme ne pouvait être quelqu’un d’autre que le peintre dont Ben m’avait parlé. J’ai tenté de maîtriser mon trouble, me suis avancée, en tâchant de retrouver mon aisance habituelle : — Bonjour, vous êtes bien Yann, l’artiste dont mon mari m’a parlé, qui allez être exposé ici dès aujourd’hui ?— Vous avez deviné, Madame.— Appelez-moi Ludivine, je vous prie. Mon mari m’a parlé de vous en termes vraiment élogieux.— Oui, je l’en remercie… Mais vous, Ludivine, qu’en pensez-vous ? Pourquoi avez-vous regardé si longtemps ma petite toile ? J’avais l’impression que vous en aviez presque peur : votre dos en frissonnait… Excusez-moi de vous parler ainsi, mais votre robe m’autorise à vous dire mon admiration : votre dos est somptueux, surtout lorsqu’il frissonne. La voix de Yann, basse, sa lente élocution, étaient tout aussi étonnantes que son œuvre, et je commençais à comprendre mon mari. Ce jeune homme (il ne devait pas avoir passé les trente ans) semblait si étonnamment sûr de lui, à l’aise. Et il avait un regard de loup, à qui rien ne semblait échapper. Mon mari venait d’entrer à son tour, et il se dirigea tout naturellement vers nous, avec toujours ce respect dans la voix qui était une nouveauté pour moi : — Ah, vous avez fait connaissance ! Eh bien, Yann, que dites-vous de l’accrochage ? Êtes-vous content ?— Je disais à Ludivine, votre épouse, combien je devais vous remercier, Ben. Je suis absolument sincère : sans vous, mes tableaux seraient ...