1. Grève


    Datte: 06/09/2018, Catégories: fh, inconnu, train, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, Oral 69, fdanus,

    Cochonnerie de grève. Je sais bien qu’elle est faite pour nous, les petits, les sans-grades, « la France d’en bas » comme dit le Polichinelle du Poitou, mais quand même, ça fout le bordel. Je voudrais bien faire grève moi aussi, mais je ne peux pas me le permettre : perdre une journée de travail, et mon maigre budget part en vrille, au risque même de me faire virer de mon boulot. Déjà que ma patronne gueule lorsque j’arrive en retard de quelques minutes… Cela fait cinq jours que ne circulent, au mieux, qu’un métro sur trois. Cinq jours de galères, à se lever alors qu’il fait encore nuit, à cinq heures du mat’ pour tenter de choper un éventuel métro à six, à se retrouver serrés, pressés avec les autres galériens des transports, suivi d’une journée de travail harassante et de la même galère pour revenir chez moi, dans le XIXème. Je suis épuisée. Je bosse dans une agence de publicité près centre commercial Italie 2, où j’exerce le redoutable métier de secrétaire et standardiste. Ce soir, j’en ai vraiment marre. C’est la fin de la semaine ; je me suis dépêchée pour arriver le plus vite possible à la station place d’Italie. Notre contrat de travail exige une tenue de circonstance : chemisier, veste et jupe au-dessus du genou. Je me change toujours avant de rentrer chez moi ; je mets un pantalon. Cette fois, pressée, je suis restée en « vêtements de travail ». Quand les transports sont normaux, je n’aime déjà pas ça, d’autant plus aujourd’hui. Des petits malins profitent ...
    ... toujours de la situation pour se frotter, passer la main sur les fesses ou les cuisses. Si on met une robe, cela les excite encore plus. D’accord, j’ai des collants, mais ce n’est pas une raison. Certains essaient même de glisser la main sous la jupe, quand ce n’est pas carrément essayer de la remonter. La RATP les nomme « les frotteurs », terme pudique pour ces salopards. Une de mes amies ne sort jamais sans une ou deux aiguilles qu’elle plante dans les parties sensibles de ces indésirables ; j’ai encore oublié d’en prendre. J’en ai marre de ressembler à une sorte de proie qui peut se faire tripoter à tout-va. Pas moyen non plus de demander de l’aide : dans ces cas-là, tout le wagon vous ignore, quand ce n’est pas vous qui vous faites engueuler : « Oui, avec ta jupe, tu veux te faire tripoter. Une invitation ? Tu n’as que ce que tu mérites ! » Pendant ce temps, le ou les pervers jouent les innocents. Je suis accrochée à une barre, pensant à ma soirée et mon week-end : je vais dormir, tenter de récupérer si mon chat ne fait pas l’andouille à miauler et sauter partout. Je vis seule avec Minou dans un petit appartement. La rame s’arrête à Saint-Marcel ; d’autres passagers montent, aucun ne descend. Les nouveaux arrivants nous compriment tant et plus. J’ai devant moi le dos d’un grand type. Lorsque la rame se met en route, ce que je redoute le plus arrive : je sens une main se poser sur mon cul. J’espère un instant que ce n’est qu’un geste instinctif, pour se retenir, éviter le ...
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