1. Laure, ma petite fille


    Datte: 07/09/2018, Catégories: ff, telnet, amour, volupté, revede, intermast, Oral uro, ecriv_f,

    ... jamais d’un corps auquel me référer, je grossis avec les années, c’est ainsi, c’est tout…— Au moins vous êtes contente, ajouté-je de manière un peu agressive. Laure se tourne vers moi, m’interroge du regard : — J’ai dit quelque chose de mal ? Je voulais juste dire que je n’aime pas la privation, les diktats… Si vous êtes maigre parce que vous êtes comme cela, c’est parfait, si vous l’êtes parce que vous vous privez de tout, si cela n’est pas librement consenti, c’est bête, non ? Il faut apprendre à lutter contre tous ceux qui nous empêchent d’être ce que nous sommes, vous ne trouvez pas ?— Vous êtes sûre de vous… Vous êtes jeune…— Pas tant que ça et puis, ne pensez-vous pas qu’il faut essayer d’être soi, coûte que coûte ? Enfin «être» comme si cela voulait dire quelque chose… Etre plein de soi, de petits sois différents… Je vous passerai les détails de notre première discussion. Elle nous avait permis d’introduire le corps, de nous regarder, de nous voir peut-être. Laure était voluptueuse pas tant physiquement que dans son propos, elle était présente, généreuse, sereine aussi. Elle me parla de sa famille, de son type qu’elle adorait, des enfants… Nous étions dans la cuisine, l’heure passait. Elle avait fini par manger des biscuits et maintenant nous entamions notre repas du soir, très simple puisqu’il se composait d’une salade et de fromages. — Je parle beaucoup, me dit Laure, mais vous ?— Ce n’est pas intéressant…— Allez, s’il vous plaît, pas de ça entre nous et puis je ...
    ... m’en vais demain matin, c’est maintenant ou jamais…— Que voulez-vous savoir ?— Tout ! Votre vie, vos amis, femmes, hommes, vos occupations… pourquoi vous lisez des histoires de cul ? Pourquoi vous envoyez des mails… ? Pourquoi tout d’un coup vous disparaissez ?— Pourquoi les écrire ?— Pour rencontrer des Suzanne !— Il y en a eu beaucoup de Suzanne ?— Eh bien, il y en a eu trois. Trois femmes et deux s’appelaient Suzanne. D’ailleurs au début, j’ai cru que c’était la même et qu’elle se moquait de moi. Une aussi qui signait Suzy, ou Suze. Suze, il y a de quoi rire tout de même… C’est un truc d’ailleurs que je trouvais super excitant, le fait que ce soit une femme… et puis…— Quoi ?— Elle n’a plus voulu qu’on s’écrive, je crois qu’elle ne me trouvait pas drôle. J’ai eu pourtant une sorte de coup de cœur… J’avais vraiment envie de la voir. Je pensais à elle sans arrêt…— Tu ne te rends pas compte de tes histoires, la solitude dans laquelle les gens peuvent être. Ça peut-être dangereux !— Ce ne sont que des mots… STOP, je déteste cette conversation. Je suis jalouse des autres, de tous les autres… L’imaginer derrière son clavier, répondre à tout le monde m’est insupportable — Et les hommes, écrivent-ils ?— Pleins, mais ce n’est pas pareil. J’ai eu des messages très gentils, des gens curieux qui m’interrogeaient sur les raisons de ces histoires. Sont-elles vraies, fausses ? (J’ai envie de connaître la réponse mais ne veut pas de la réponse). Elle reprend : — J’ai eu de chouettes contacts ...
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