1. Je peux vous donner une photo ?


    Datte: 20/09/2018, Catégories: fh, Oral fsodo,

    ... est à l’image de la matinée : studieuse. Le soir, elle rejoint Bernard dans sa chambre pour s’endormir serrée contre lui, la tête sur son épaule. Le lendemain sonne l’heure du retour. Après le petit-déjeuner, ils reprennent le chemin de Paris. Alors qu’ils roulent, Bernard aborde ce qui l’a préoccupé une grande partie de la nuit. La semaine s’achève et, avec le retour, il s’interroge sur l’avenir. Si lui se pose beaucoup de questions sur lui et sur les réactions de sa passagère et ne sait plus très bien où il en est, Julie, elle, le sait parfaitement. Maintenant qu’elle se l’est avoué, elle sait qu’elle l’aime et n’envisage pas que la fin de ce voyage soit synonyme de la fin de leur relation. Elle sait qu’il lui faudra se battre contre sa famille, d’autant que Marc, fils d’un ami fortuné d’un de ses oncles, était bien vu, et que certains de ses ami (e) s jaseront. Elle peut compter sur ledit Marc, qui ne lui pardonnera pas d’avoir été largué, pour souffler sur le feu. Dans la foulée, elle raconte à Bernard sa relation avec Marc et ses derniers soubresauts. Sans fausse pudeur, elle lui dit qu’elle est prête à tous les combats pour lui. Elle lance cela d’un tel ton, à la fois fougueux et désespéré, que cela le touche au plus profond de lui. Pour commencer, elle abandonnera son studio pour aller vivre avec lui, ce qu’elle n’avait jamais accepté de faire pour Marc malgré ses demandes répétées. En l’entendant, il sent son cœur bondir de bonheur. Les mâchoires du piège de l’amour ...
    ... s’étaient refermées sur lui depuis ces derniers jours. Depuis qu’il avait réalisé qu’il l’aimait pour elle-même, pas comme un reflet ou un succédané d’Ariane. Mais il se contraint, justement parce qu’il l’aime, à modérer son enthousiasme. Il ne veut pas qu’elle s’embarque dans la précipitation avec la fougue de la jeunesse, sans lui donner la possibilité de se poser, de faire le point, de prendre le temps de réfléchir avant de faire basculer sa vie. Bien qu’elle ait espéré une autre réponse, Julie se rend compte que ce qui fait parler Bernard n’est pas de la distance avec elle, mais au contraire un amour profond qui ne veut pas l’enchaîner en profitant de son exaltation. Aussi se rend-elle à ses raisons, bien que sachant que maintenant plus rien ne pourra la détacher de lui. Ce soir, elle ira donc coucher chez ses parents à Versailles, et le lendemain elle participera à la réunion de famille chez sa grand-mère. Ainsi est fait. Il la dépose, avec sa valise, devant la propriété de ses parents ; ils se séparent après un long baiser. Il la voit dans le rétroviseur, debout, immobile sur le bord de la route, regardant désemparée sa voiture s’éloigner. En la voyant ainsi il doit faire appel à toute sa volonté pour ne pas faire demi-tour pour la chercher. Elle reste encore quelques secondes à regarder la rue où la voiture vient de disparaître avant d’ouvrir la grille du jardin. Avec son arrivée, la tribu est au complet. Il y a sa mère, Marie-Thérèse, qui a quarante-deux ans, d’un an ...
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