Les récits de Sandie - N° 2
Datte: 22/09/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Me prostituer. (Par Sandrine, suite de « Doux souvenirs ». Je remercie un auteur qui m’a conseillé et a accepté de corriger mes fautes et assuré la mise en forme. Mille fois MERCI !) Toulon juillet 2012. Cela fait maintenant plusieurs mois que je suis revenue. J’ai retrouvé Jean, mon fils, l’appartement sur les pentes du mont Faron, avec cette vue magnifique sur le village du Revêts au loin. Au début, les premiers jours, les premiers mois, je ne voulais pas me souvenir de lui… de cette nuit à Lyon. J’essayais, je voulais la chasser de mon esprit, de ma mémoire. J’avais honte de moi… me disant qu’il ne s’était rien passé… que j’avais inventé toute cette histoire. C’est ce que je me disais, ce que je me répétais à chaque fois. Lorsque j’essuyais la poussière sur les meubles, la bibliothèque j’évitais de prendre, de toucher le livre dans lequel je savais trouver le numéro de téléphone. J’avais même cachée au fond du tiroir de lingerie la chemise de nuit en satin bleu que j’avais portée. J’aurais dû la jeter. J’arrivais presque à oublier cette nuit, à ne plus y penser. Puis, un soir que je sortais nue de la salle de bain. Jean était dans la chambre, il m’attendait : - Mets cette chemise de nuit s’il te plait ! Je restais surprise, interloquée, je me tenais au chambranle de la porte. Jean tenait la chemise de nuit en satin bleu nuit en question. Je ne l’avais jamais remise. Elle était propre cachée au fond du tiroir : - Pour…, pourquoi ? Non je, je préfère rester comme cela toute, ...
... toute nue ! L’émotion me faisait bafouiller. - Si, mets-la s’il te plait Sandie, pour moi cela fait si longtemps ! Sandie, c’est le petit nom que me donne Jean. Je faisais la grimace, la moue : - Non, pas ce soir, je veux être toute nue. - S’il te plait Sandie, fais le pour moi. Je n’allai pas lui dire maintenant, ce soir, pourquoi je ne voulais pas la porter. Je n’allai pas avouer la veille de son départ en mer que je l’avais trompé, avec cette chemise de nuit. Qu’elle me rappelait des souvenirs dont je n’étais pas trop fier. Oui, je le regrettais. Je pris la chemise de nuit qu’il me tendait et la passais. Je me sentais drôle, j’étais nerveuse je me sentais rougir : - Voilà, tu es content ? - Oui, viens te coucher Sandie. Je m’allongeai. De suite, il me prit dans ses bras : - Titou, éteint la lumière pour, pour cette fois. J’essayais de cacher mon émotion. La nuit, la chambre est dans une douce pénombre provoquée par les lumières de la résidence. Nous ne fermons jamais les volets, n’ayant comme vis-à-vis que le ciel étoilé et la montagne au loin. Jean, Titou, me faisait l’amour. Je fermais les yeux. J’étais bien. On s’aimait depuis de longues minutes. Il soulevait la chemise de nuit sur mon ventre. Comment ne pas y repenser. Il avait presque les mêmes gestes. Il la froissait sur ma poitrine, sur mes seins. Je serais les dents, je le serais contre moi, je fermais les yeux fort, très fort. Je n’étais plus à Toulon avec mon mari. Ce n’était plus Jean qui me faisait l’amour qui ...