1. Les récits de Sandie - N° 2


    Datte: 22/09/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... me prenait. Ne pas ouvrir les yeux, surtout pas. Rester encore là-bas, être dans le lit dans les bras d’un autre. Loin, très loin à Lyon. Comment ai-je pu faire cela. J’avais si honte de moi, de mes pensées. La dernière nuit avant une séparation qui durerait presque deux mois. Je me faisais honte, j’étais en pensées avec un autre homme que mon mari. Mais, c’était ci bon, si fort. Je murmurais : - Je t’aime Titou, Je t’aime si fort, caresse moi… reprends moi encore, j’ai encore envie de toi. Viens, aime-moi. Je fermai alors les yeux pour me retrouver là-bas près du Rhône. Bien sûr, les jours suivants furent pénibles pour plusieurs raisons. L’absence de Jean était très forte, dure, difficile à supporter, comme chacune de ses absences trop nombreuses pour un jeune couple. Au début les premiers jours, le soir après ma douche, je remettais la chemise de nuit. Je voulais retrouver, sentir l’odeur du corps de Jean. L’odeur s’estompait petit à petit jour après jour jusqu'à disparaitre. Le soir, je restais de longs moments allongée nue sur mon lit dans la pénombre. Je pensais à Jean, je pensais à Lyon, à Roger. Je m’endormais avec l’un ou l’autre. Je pensais à eux deux de façon différente. Dans mes fantasmes érotiques c’était l’un ou l’autre qui était avec moi. Plus les jours passaient et plus souvent Roger m’accompagnait dans mes rêves. Là, ce soir c’était différent. La tension n’était pas retombée. Le plaisir solitaire et trop rapide ne m’avait pas soulagée. Je n’arrivais pas à ...
    ... m’endormir. Je pensais à lui depuis le matin. Je voulais l’entendre, juste entendre sa voix un peu rocailleuse. Entendre sa voix, quelques mots un court instant. Je me levais nue et allais dans le salon. Le livre était là. Je le trouvais dans la pénombre et le ramenais dans la chambre. Je me recouchais, et attendais un long moment avant d’allumer la lampe de chevet. Je voulais être sure. Sure de moi. Je lisais le titre, « Lyon mystérieux » Pourquoi avais-je mis le numéro dans ce livre sur Lyon ? J’ouvrais le livre et recherchais des numéros inscris au crayon à côté des numéros de page. Il ne me fallut pas longtemps pour reconstituer le numéro. Le plus compliqué avait été de changer la carte d’un vieux téléphone que j’avais retrouvé au fond d’un tiroir. Une carte que j’avais achetée le matin même. J’avais pris soin de brancher le téléphone pour recharger la batterie. Je composais les numéros. Je raccrochais avant la fin. J’avais peur. Mon cœur battait trop vite. Je regardais l’heure vingt-deux heures. Il devait dormir ? Non je ne savais pas. Je recomposais la série de chiffre. Ma respiration c’était accélérée. Cela sonnait quelque part là-bas, une foi deux fois trois fois. Je raccrochais. J’étais morte de trouille. J’attendais plusieurs minutes, anxieuse. Je reprenais l’appareil « recomposez le même numéro » j’appuyais. Une sonnerie au loin, puis une deuxième je ne laissais pas finir la troisième je raccrochais. J’étais trop impressionnée, émotive trop nerveuse je ne me sentais ...
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