1. Convalescence


    Datte: 24/09/2018, Catégories: fh, extracon, vacances, intermast, Oral 69, pénétratio, fdanus, fsodo,

    Un pied dénudé vient caresser mon mollet sous la table de la salle à manger. Instinctivement, je replie mes jambes. Face à moi, Céline me sourit pendant qu’autour de nous la conversation suit son cours. Un sourire discret, amusé, mais surligné par un regard franc. À quoi joue-t-elle ? Elle est mariée, moi aussi. Elle s’entend bien avec ma femme. Son mari est un de mes amis d’enfance. Nos enfants jouent ou regardent un DVD dans la pièce voisine. Nous nous connaissons depuis plus de dix ans. Jamais il n’y a eu l’ombre d’une ambiguïté entre nous. D’accord, elle a un peu bu, comme nous tous d’ailleurs. Et l’après-midi, je l’ai emmenée escalader la Mesle, une petite montagne qui surplombe la ville. Escalader est un grand mot : 700 m de dénivelé, par un chemin de randonnée. L’air était doux, mais le vent violent. Et je sais la béatitude due à la fatigue, qui prolonge ce genre d’effort. Mais quand même ! Je veux en avoir le cœur net. Je rallonge mes jambes vers elle. Et son pied reprend sa danse le long de mon mollet, son regard se pose à nouveau sur moi. Ça ne dure que quelques secondes. Puis Céline retire son pied, se redresse sur sa chaise, et revient se mêler à la conversation. Je la trouve soudain étrangement volubile. Elle redemande du vin en riant : — Je me sens divinement bien. Ça doit être l’alcool, et l’effet de cette balade sur la Mesle. Quel dommage que Pierre ne soit pas là pour en profiter ! Les autres prennent cette phrase au deuxième degré, une simple plaisanterie ...
    ... de fin de dîner. Moi, je me sens rougir. Pierre est parti la veille. Il devait raccompagner son père dans le Midi, puis rejoindre son travail à Paris. Moi aussi, je suis célibataire, depuis ce matin : Claire a pris le train pour Paris. Même motif, le travail. Nous nous levons de table, pour passer au salon. Céline, maîtresse de maison, s’installe dans le fauteuil le plus près de la cheminée et prend une attitude féline. Elle enlève ses ballerines, s’étire vers le feu : — Je ne sens plus mes jambes. J’aurai des courbatures demain. Lionel, un des invités, habitué aux randonnées en montagne, lui parle d’un baume miracle ramené d’un voyage en Thaïlande. Céline poursuit sur le même thème : — J’aurais bien besoin que quelqu’un me masse les jambes avec ton baume. À nouveau, personne ne voit malice dans cette phrase. Sauf moi. Car lorsqu’elle a balayé la salle du regard en prononçant ces mots, ses yeux se sont arrêtés sur moi un bref instant. Je ne comprends pas ses simagrées. Céline n’a rien d’une allumeuse. Elle est belle femme, elle le sait : pas très grande, mais fine, vive, et à l’aise dans son corps, au point d’en jouer maintenant devant le feu, en allongeant ses jambes, en plaçant les mains derrière sa tête, ce qui fait saillir ses seins sous son pull. Cette posture alanguie la rend très désirable. Mais je suis persuadé qu’aucun des invités n’y prête vraiment attention. Sa réputation de femme fidèle et son amour pour Pierre sont solidement établis. Ils forment un couple solide ...
«1234...16»