1. Convalescence


    Datte: 24/09/2018, Catégories: fh, extracon, vacances, intermast, Oral 69, pénétratio, fdanus, fsodo,

    ... et sain. Tout se sait dans une bande d’amis qui se fréquentent de longue date et se retrouvent lors des vacances. Jamais je n’ai entendu le moindre ragot sur Céline, pas plus que sur Pierre. Je m’en veux d’éprouver maintenant des doutes. Je me persuaderais presque d’avoir rêvé, s’il n’y avait le souvenir de ce pied contre mon mollet une demi-heure plus tôt, ce pied nu que je ne peux m’empêcher de regarder alors que Céline tend ses jambes vers les flammes. Mais il n’est plus d’allusion à double sens. Céline est redevenue Céline, la femme insoupçonnable de Pierre. La soirée s’achève en pente douce. Au moment où les invités se préparent à partir, elle se tourne vers moi : — Christophe, les enfants s’amusent bien. Je suis sûre que tes fils aimeraient dormir à la maison. On mettra un matelas par terre. Je n’ai pas le temps de répondre. Quatre voix d’enfants approuvent avec enthousiasme. Mes fils m’entourent de leurs bras : — Dis oui, Papa. C’est les vacances. Maman n’est pas là… Claire est en effet plus sévère que moi sur ce chapitre : elle tient à ce que nos enfants se couchent tôt. Je ne veux pas passer pour le Père Fouettard. J’accepte. Les autres invités s’en vont. Moi, je reste pour aider Céline à dresser un campement de fortune dans la chambre de ses enfants, pour son fils et les deux miens, pendant que sa fille va dormir dans une autre chambre. Je m’en vais à mon tour pendant que les enfants se brossent les dents dans la salle de bains. Céline m’accompagne à la porte : — ...
    ... Laisse-moi une demi-heure. Une heure peut-être, si les enfants font la corrida. Je te rejoins chez toi. Attends-moi. Et elle ferme la porte. ----- Dans la voiture, je repense à ses mots, je revois chaque détail du dîner ou de notre escalade de la Mesle avec un couple d’amis. Et je ne comprends rien. Je suis un homme fidèle, Céline le sait. Pas par devoir, ni par choix. Parce que c’est ainsi, parce que Claire me suffit, sur tous les plans, parce que ça me paraît être dans la nature des choses, parce que c’est plus simple aussi. Je n’ai pas non plus le physique de ces hommes dans les bras desquels se jettent les femmes. Je suis dans une honnête moyenne. Pour séduire, il faudrait que je fasse le premier pas. Je ne sais plus le faire. Si au moins j’avais senti de sa part un intérêt s’éveiller doucement, un jeu de séduction s’installer progressivement entre nous depuis plusieurs mois, j’aurais pu réfléchir, prendre une décision. Mais là, jusqu’au moment où elle m’a fait du pied sous la table, je n’ai rien vu venir. Et ensuite, tout est allé trop vite. Je suis cartésien. J’ai besoin de comprendre, d’assembler toutes les pièces d’un puzzle. Là, je n’y parviens pas. Arrivé dans mon appartement, j’ouvre grand les fenêtres. L’air vif venu de la mer et le bruit des vagues me font du bien. Je prends un verre d’eau gazeuse. Surtout pas d’alcool. J’ai assez bu. J’espère que les bulles m’éclairciront l’esprit. J’allume une cigarette. Rien n’y fait. Mes pensées s’entrechoquent. Pourquoi un ...
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