1. Le baume de l'âme (1)


    Datte: 09/10/2018, Catégories: Divers,

    ... repousser les couvertures. Son corps pratiquement nu, montrait de beaux restes. Les seins pas extrêmement volumineux, bien accrochés sur un buste agréable, laissaient couler sous eux, une plage s’ouvrant sur un ventre bien plat. Aucun enfant n’avait ni arrondi ni déformé ce paysage clair au-dessus duquel un délicieux cratère cassait un peu l’uniformité visuelle. Légèrement plus bas, là où les deux longues jambes se rejoignaient, une sorte de buisson n’était pas sans rappeler la chevelure de Marjorie. La teinte y était similaire et les poils aussi tendaient à friser un peu, par temps de pluie. La femme alitée ne dormait pas, se retournant sans arrêt. Dans cette chambre les murs en pin s’ornaient seulement du portrait de deux mariés. Rien d’autre ! Elle repoussa un plus encore les draps cette fois. Ses mains sous sa nuque, les yeux grands ouverts, l’homme qui virevoltait dans ses souvenirs avait un doigt figé sur le bouton de la sonnette. Il riait aux éclats, se moquant éperdument d’elle. Un court instant elle tenta de chasser ce lutin imaginaire qui la hantait. Qui était-il ? Puis à force de se démener sans pourvoir dormir, une de ses mains vint se caler sur le galbe d’un sein, sans bouger. D’autres images s’alignaient désormais dans son cerveau. Le corps parfois avait des exigences spécifiques. Ce soir, elle se sentait envahie par une sorte de démangeaison dont elle savait la cause. Une envie de faire l’amour, une envie impossible à assurer. Par pur réflexe, sa menotte filait ...
    ... vers les broussailles qui cachaient une caverne trop vide. Elle se frotta lentement sur les deux lèvres closes, s’amusant à les entrouvrir et son index se faufila à la commissure de celles-ci. Là, elle tâta encore un peu avant de trouver sous ses phalanges son clitoris qui se tendit au premier effleurement. Tout son être se cabra sous l’effet de la caresse. De son autre main, elle vint à nouveau parcourir la fente qui cette fois transpirait. Au bout de deux ou trois passages, elle se sentit ridicule et stoppa tout mouvement. Mais la chair restait toujours faible. Son corps quémandait plus d’attouchements alors que son cerveau lui, les refusait. Une guerre d’usure s’engageait entre ces deux morceaux d’un tout. Marjorie se releva pour ne pas céder à la tentation. Saloperie de vie, saloperie de mort qui bouffait tout. Alors la brune se remit devant son écran et se laissa bercer par les sons venus de ce cube magique. Elle s’endormit finalement dans son salon et la fraîcheur du petit matin l’obligea à regagner sa chambre pour y replonger dans un autre sommeil. — oooOOooo — Son dimanche n’eut rien d’exceptionnel. Tout d’abord, elle ne se leva que vers onze heures. Pas par envie d’une vraie grasse matinée, non, elle avait seulement récupéré de son insomnie nocturne passagère. Marjorie ne prenait plus le temps de faire de la cuisine raffinée. Il fallait dire que préparer des repas pour elle seule n’avait rien de folichon. Elle se perdit aussi dans la lecture d’un « Rustica » axé sur ...
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