1. Mon pauvre Bernard, suite et fin...


    Datte: 15/10/2018, Catégories: fh, ff, fplusag, copains, Collègues / Travail jardin, danser, fête, extraconj,

    ... vous me connaissiez si bien. Toi ? Tu ne levas même pas les yeux. Ça fait le plus grand bien, lorsqu’à mon âge, on est encore désirée par un jeunot, qui finalement ne s’était pas trop mal débrouillé. Mais j’allais lui donner quelques cours particuliers, il ne demandait, j’en étais certaine, qu’à apprendre. *** Voilà, mon pauvre Bernard, ce que fut la vie sexuelle de ta petite femme. Tu es bien loin de t’imaginer que j’aie pu avoir autant d’amants et, aujourd’hui, j’en suis moi-même étonnée. J’ai simplement beaucoup aimé être désirée et j’ai surtout adoré qu’on me fasse monter au septième ciel. Tu y es souvent parvenu, mon cher mari, mais j’avais sans doute plus de besoins que tu n’avais de moyens. Je disais, au début de ce récit, que le sida n’existait pas à l’époque, la pilule non plus d’ailleurs. Et quand elle exista, il ne me vint pas à l’idée de la prendre. Et ceci me donne à penser que de nos cinq enfants, tous ne sont sans doute pas de toi, mais ça n’est pas très grave puisque tu les aimes, qu’ils t’aiment et puisque, malgré tout je t’aime aussi. Aujourd’hui, je suis certaine d’une chose : je finirai ma vie avec toi ! Et c’est pour ça que je ne te raconterai pas tout ceci. Tu vois, je ne regrette rien, si ce n’est que, pour tes copains, nos copains, tu sois le cocu. Ils t’ont trompé, sois en certain, sans état d’âme, mais ils ont toujours été là pour toi, toujours fidèles en amitié. Je suis totalement convaincue qu’ils t’aiment tous beaucoup, et j’en suis très heureuse. Je ne regrette donc rien de ce que j’ai fait. Je ne regrette que ce qui ne s’est pas ou n’a pas pu se faire. Certain n’ont pas compris que j’avais envie d’eux et, à l’époque, il était totalement inenvisageable qu’une honnête femme fasse le premier pas. Les filles d’aujourd’hui sont bien heureuses.
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